Vernon | Prison ferme pour l’exhibitionniste

Mis sous mandat de dépôt, le Vernonnais a été condamné à 10 mois de prison ferme.

« Je n’ai pas retiré mon pantalon. Trop large, il tombe tout seul. L’élastique tient mal » affirme le Vernonnais de 61 ans. Au tribunal, le prévenu, qui comparaît pour exhibition dans le cadre d’une procédure rapide, tient fébrilement de la main gauche le haut de son jogging. L’homme étant petit, le pantalon semble effectivement avoir une taille démesurée. La situation est cocasse. Reste que le délit qui lui est reproché l’est moins.

Les faits se déroulent à Vernon. Le 28 mars, vers 10 h 30, une adolescente de 14 ans se rend au collège. Elle aperçoit un homme appuyé sur le mur de son immeuble. À son passage, l’homme marmonne un discours incompréhensible. Alors elle se retourne et constate que le curieux personnage a baissé son pantalon laissant apparaître ce que la décence ne saurait voir. Choquée, la jeune fille se rend au commissariat et reconnaît formellement le prévenu sur l’une des photos de déviants sexuels présentées. Interpellé, il déclare qu’il souhaitait se débarrasser de ses déchets dans les poubelles de l’immeuble. Selon lui, son pantalon a glissé malencontreusement au passage de la jeune fille. De plus, la victime ne pouvait rien voir car il portait un string.

« Est-il fréquent de porter un string sous un jogging ? » demande la présidente. La réponse n’est pas limpide. D’autant que le sexagénaire peine à maîtriser son pantalon décidément récalcitrant. Logiquement, le substitut du procureur rappelle que le prévenu, soumis à une obligation de soins, a déjà fait l’objet de six condamnations, l’une d’elles concernant une agression sexuelle. La défense argue, de son côté, que cette affaire repose sur « la parole de l’un contre celle de l’autre ». « En fait, la jeune fille sait, comme tout le quartier, qu’il est exhibitionniste. Il doit être relaxé au bénéfice du doute » conclut l’avocat.

Mis sous mandat de dépôt, le Vernonnais a été condamné à 10 mois de prison ferme et à la révocation d’une mise à l’épreuve de 2015 portant sur une peine semblable. Les intérêts civils sont renvoyés au 20 juin.
Source: Le Démocrate Vernonnais

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