Verdun | Prison ferme pour l’enseignant qui détenait des images pédophiles

Le professeur d’arts plastiques aux collèges de Fresnes-en-Woëvre et Bouligny, suspendu de ses fonctions depuis 2013, a été condamné à 18 mois de prison ferme.

photo Est Republicain

 

Le 30 mai 2013, un Meusien, domicilié à Woël, Lionel Ferrer, professeur d’arts plastiques aux collèges de Fresnes-en-Woëvre et de Bouligny s’était fait piéger sur internet par un gendarme d’une cyberpatrouille de Rosny-sous-Bois qui s’était fait passer pour un mineur.

L’enseignant lui avait alors adressé 48 images pédopornographiques mettant en scène des enfants de 5 à 10 ans. Il avait été jugé en mars 2017 par le tribunal de Verdun à un an de prison avec sursis avec notamment l’interdiction de travailler en lien avec des mineurs pendant cinq ans. Après avoir été suspendu de ses fonctions dans les deux établissements au sein desquels il exerçait.

Alors qu’il comparaît une nouvelle fois devant le tribunal de Verdun, ce mercredi 21 février, c’est une de ses anciens élèves qui l’a repéré sur Twitter, le 29 octobre dernier. Son compte affiche d’ailleurs l’image d’un pénis et son pseudo rappelle son prénom, Lionel. Elle s’abonne à son compte et trouve des liens à des comptes où il y a des images de mineures en maillot de bain ou nues. Les gendarmes sont prévenus et enquêtent au domicile de Lionel Ferrer. Ils trouvent une clé USB où il y a 736 images pédopornographiques mais enregistrées en 2013, donc avant les faits qui sont aujourd’hui reprochés au prévenu. En revanche, ils constatent sur son ordinateur la visite de sites pédopornographiques et des images du même type.

« C’est Google qui m’a renvoyé sur ces sites »

Lors de la première affaire, il avait affirmé : « Je ne suis pas un pédophile. Je chassais les prédateurs sexuels pour les dénoncer à leur entourage. » Et il aurait imaginé que le mineur était un prédateur sexuel. Manque de chance, c’était un gendarme. Cette fois-ci, il affirme à la barre : « À partir du 3 août 2017, j’ai réutilisé mon compte Twitter pour voir ce que l’on disait sur moi. » Cela ne l’empêche pas non plus de visiter des sites pédophiles : « Je ne suis tombé dessus que quatre fois et j’y suis resté très peu de temps ».

Quarante secondes au maximum selon ses dires. « Mais pourquoi êtes-vous retourné sur ces sites alors que vous avez déjà été condamné ? » interroge la présidente, Noémie Marcel. « C’est Google qui m’a renvoyé sur ces sites ».

Pour la substitut du Procureur, Frédérique Chiron, entre le mois d’août et le 3 novembre dernier, la détention caractérisée d’images pédopornographiques sur l’ordinateur du prévenu est établie. Elle requiert 18 mois de prison ferme à l’encontre du prévenu. Pour le défenseur de ce dernier, Me Leininger, son client est au bout du rouleau.

Il est passé en commission de discipline et va être exclu de l’Education nationale. Selon lui, on ne peut reprocher à son client que la consultation de sites pédopornographique. Celle-ci n’étant pas sous le coup de la récidive.

Une position que n’a pas retenue le tribunal qui a condamné le prévenu à 18 mois de prison ferme.

Pascal ISCH

Source : estrepublicain.fr

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