Ermont | Amine Z. 18 ans a agressé plusieurs adolescentes du lycée Van-Gogh

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Hospitalisé d’office il a été jugé pour atteintes sexuelles et agression sexuelle
Un expert psychiatre a conclu à son irresponsabilité pénale l’estimant atteint d’un trouble psychique ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes. Une autre procédure l’attend devant le juge des enfants pour des faits commis juste avant sa majorité.

Si le tribunal a reconnu qu’il était bien l’auteur des faits à l’encontre des deux victimes qu’il devra indemniser sur le plan civil à hauteur de 2 000 euros chacune, il n’a pas été déclaré coupable pénalement.

Il rôdait autour du lycée et à l’intérieur de l’établissement, parfois muni d’une longue arme blanche, et agressait des lycéennes sexuellement.

Il avait aussi réussi, à plusieurs reprises, s à s’échapper du service de psychiatrie d’Argenteuil (Val-d’Oise) où il était pourtant hospitalisé d’office.

Amine Z., un jeune homme de tout juste 18 ans, avait fini par provoquer l’inquiétude parmi les élèves, les parents et la communauté scolaire du lycée Van-Gogh, à Ermont.

Une adolescente agressée qui vit dans la peur d’aller au lycée

Le 9 septembre, Amine avait abordé une lycéenne de 16 ans, lui touchant les cuisses, les cheveux. Il avait pris son téléphone, enregistré son numéro.

« Seule devant lui, elle s’est demandé comment elle allait s’en sortir. En tant que maman, j’ai aussi cette peur », a témoigné sa mère qui confie que sa fille « a peur d’aller au lycée et de se retrouver face à lui ».

L’adolescente est depuis suivie par un psychologue.

Deux semaines plus tôt, aux abords de la gare, c’est une élève de 14 ans qui avait été ciblée par le jeune homme qui menace de la frapper et lui touche les fesses.

Elle est en panique mais donne son signalement qui permettra plus tard son interpellation lorsqu’il sera reconnu sur vidéo. À cette période, le jeune homme est aussi parvenu à entrer dans le lycée en expliquant sa présence par Parcoursup.

Arrêté samedi une arme blanche longue de 30 cm et particulièrement affûtée

L’inquiétude au lycée était suffisamment vive pour inciter le proviseur à venir témoigner à la barre.

« Nous espérons fort qu’il puisse rester hospitalisé. Il faut savoir que samedi matin, il s’est à nouveau échappé et a été arrêté. Cela inquiète énormément », confie Nicolas Bougeard, en décrivant une arme blanche « longue de 30 cm et particulièrement affûtée » dont disposait le jeune homme.

« Cela rappelle des évènements douloureux », ajoute-t-il, évoquant Samuel Paty. « Nous aimerions avoir la garantie qu’il ne se représente pas aux abords du lycée et dans l’établissement. »

Une requête qui n’est pas du ressort du tribunal, lequel a déclaré Amine pénalement irresponsable, décidant néanmoins de son hospitalisation sous contrainte complète.

« Je comprends et je partage l’angoisse du proviseur et de la maman », avait souligné Me Frédéric Zajac, l’avocat d’Amine.

En garde à vue, un expert psychiatre avait conclu à l’absence de troubles psychiques, notant tout juste une personnalité borderline.

Mais l’avocat a demandé une expertise psychiatrique complémentaire après avoir été alerté par les propos tenus en garde à vue.

Le jeune homme assurait être une star des réseaux sociaux, voulait être défendu par Jordan Bardella…

L’expert a relevé dans ses conclusions « un processus maniaque délirant et un état dangereux pour lui-même ».

Il note « un trouble mental majeur et aliénant », parle d’un jeune dont l’adhésion à son délire est « totale » et qui « ne se rend pas compte de son état ». Il reste cependant « curable ».

« Ce garçon va très mal, il est très malade », poursuit l’avocat à l’audience qui explique qu’Amine a été victime en juillet dernier d’une agression et d’une séquestration dans une cave d’Argenteuil au cours de laquelle il a subi des faits graves.

« Il a alors complètement décompensé » précise-t-il, ajoutant que sa famille fait également l’objet de menaces.

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