Rinxent | Un homme de 62 ans avait tripoté et pénétré sa belle-fille de 16 ans…

Confondu la mère et la fille car dans un état de demi-sommeil

Les faits se sont déroulés dans la localité d’Halluin, à la frontière belge.

Les faits ont été dénoncés onze mois plus tard par la jeune fille, âgée de 16 ans à l’époque, sur les conseils de son père.

Ce 24 février 2012, dans la matinée, à Halluin, la mère est absente de son domicile qu’elle partage depuis quelques mois avec le prévenu, son nouveau compagnon âgé de 62 ans, et cette jeune fille, adolescente.

Cette dernière, vêtue d’un peignoir et de sous-vêtements selon ses déclarations, entre dans la chambre conjugale pour lui demander de réceptionner un colis à son attention. Son beau-père est alors assoupi.

« Pénétration involontaire »

Aux policiers, lors de sa garde à vue en septembre 2014, le Rinxentois confie «  avoir confondu la mère et la fille parce qu’il se trouvait dans un état de demi-sommeil ».

« Il a d’abord contesté les faits, changé de version, dit que c’était elle qui l’avait aguiché, que la pénétration était involontaire, avance maître Fabienne Roy-Nansion, l’avocate de la partie civile. Ma cliente, elle, est restée fidèle à ses déclarations.  »

Rongé par la culpabilité  ?

À la barre du tribunal, jeudi, le prévenu, père de trois enfants, casier judiciaire vierge, reconnaît les faits:

« Les caresses sur la poitrine, la main dans la culotte et la pénétration d’un doigt… Mais il n’y a pas eu de violence, je ne l’ai pas ceinturée  », assure le prévenu, tête baissée.

« Mon client est très lucide et rongé par la culpabilité. Il a perdu 8 kg, développé des problèmes de santé dont un cancer  », indique maître Régy Vercambre, son conseil, avant d’interroger : « Les faits n’ont-ils pas été banalisés par la mère ? » «  Oui  », acquiesce le Rinxentois, considéré stable sur le plan psychiatrique.

Sa mère ne l’avait pas prise au sérieux

Quelques jours après l’agression, l’adolescente s’était confiée à sa mère qui ne l’avait pas prise au sérieux. Le couple est aujourd’hui séparé. «  Une mère qui couvre son compagnon  », confirme la procureure. Elle requiert 24 mois de prison dont 18 mois avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans, obligation de soins et d’indemniser la victime. Elle demande aussi son inscription au fichier des délinquants sexuels (FIJAIS).

Le tribunal condamne le prévenu à deux ans de prison assortis d’un sursis intégral et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans. Il devra verser 4 000 € de dommages et intérêts à la victime ainsi qu’une indemnité procédurale de 1 000 €.

Il sera inscrit sur le fichier des délinquants sexuels. En revanche, il ne l’oblige pas à suivre des soins, ayant entamé de lui-même une thérapie.

Source: La voix du Nord

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