Tours | Le pédophile appelait au viol et à la mort de plusieurs jeunes filles

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Pédocriminel En liberté

L’homme se décrit de son propre aveu comme un « pédophile ».
Un trentenaire a été jugé pour avoir incité, en ligne, au viol de jeunes femmes mineures. Du matériel pédopornographique a également été saisi au domicile du pédocriminel. Il n’ira pas physiquement en prison. Sa peine de prison ferme a été aménagée avec un bracelet électronique.

Actualisation du 11 septembre 2021 :

Entre 2013 et 2017, un trentenaire avait réalisé des montages photos dans lesquels il appelait au viol et à la mort de plusieurs jeunes filles. Déféré devant le tribunal correctionnel de Tours (Indre-et-Loire), mercredi 8 septembre, il a été condamné à quatre ans de prison.

Un homme âgé d’une trentaine d’années a été condamné par le tribunal correctionnel de Tours (Indre-et-Loire), mercredi 8 septembre. Il était mis en cause pour « incitation au viol » commis entre 2013 et 2017.

Le prévenu avait notamment appelé au viol, à la séquestration et à la mort par sévices sexuels de jeunes filles encore mineures au moment des faits.

L’homme avait réalisé des montages photos à caractère sexuel, dans lesquels il indiquait les informations personnelles des victimes. En 2017, plusieurs images à caractère pédopornographique avaient également été retrouvées à son domicile, indique le journal local.

À l’audience, le prévenu a reconnu l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés et s’est lui-même décrit comme un « pédophile ».

Le trentenaire a finalement écopé d’une peine de quatre ans de prison dont 34 mois avec sursis simple.

La peine de prison ferme a été aménagée avec un bracelet électronique. Il a également été condamné à un suivi sociojudiciaire durant dix ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Son nom a été inscrit au Fijais (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles).

Article du 10 septembre 2021 :

Un an de prison ferme a été requis par le parquet.

Face au tribunal, mercredi 8 septembre, un homme aux cheveux noirs, attachés en queue de cheval, qui reconnaît l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Oui, seul chez lui, sur fond d’alcool, il téléchargeait des photos sur les réseaux sociaux, d’abord d’une jeune fille qu’il connaît, Delphine (1), fille de ses voisins, puis de ses amies.

En 2013, début des faits jugés, Delphine fête ses 15 ans.

Il met le visage des adolescentes sur des images pornographiques et y ajoute des commentaires dans des bulles. Des montages particulièrement bien réalisés, selon le procureur de la République. Il fait parler les adolescentes, donnant leur prénom, leur ville de résidence et incitant à les violer. 

A la barre, le trentenaire explique des :

« Fantasmes ».

Dans la perquisition réalisée chez lui en 2017, son téléphone, une dizaine de disques durs et six clés USB sont saisis et examinés. Les enquêteurs y trouvent notamment seize vidéos de Virgile. Mais aussi des photos pédopornographiques, montrant parfois de très jeunes enfants.

Les vidéos le montrent se masturbant devant des photos de Delphine, proférant des commentaires « sexuels, crus, violents », décrit Christine Blancher, la présidente du tribunal. Ils ne seront pas évoqués à l’audience.

Virgile, lui, incite au viol, mais aussi à la séquestration, à des sévices sexuels infligés jusqu’à la mort des adolescentes, exprime sa volonté de transmettre le Sida.

Sombre portrait pour celui qui se décrit de son aveu comme un « pédophile ».

De 2013 à 2017, il a classé les photos des adolescentes méticuleusement. Un dossier par prénom. Celui de Delphine, de trois autres jeunes filles identifiées, et d’autres qui ne pourront jamais être retrouvées.

Il discute avec d’autres hommes, notamment sur messagerie instantanée, avec qui il partage des envies de viols et imagine des scénarios. Il donne même l’adresse de Delphine.

L’enquête commence en Mayenne, en 2015, et vise un autre homme, condamné depuis pour des faits similaires. Les enquêteurs identifient Virgile, le commissariat de Tours sera ensuite chargé d’investiguer sur lui.

L’un des magistrats interroge :

« Jusqu’où seriez-vous allé si on ne vous avait pas arrêté ? »

Le prévenu reconnaît :

« Je ne sais pas ».

À coté de lui, deux de ses victimes, qui fuient son regard, traumatisées. Avec la peur de voir ces images, diffusées sur le darknet, ressurgir un jour.

Placé sous contrôle judiciaire depuis quatre ans, le trentenaire est suivi par des psychologues et affirme vouloir avancer et tirer un trait sur ses « fantasmes ».

Christine Blancher lui demande :

« Votre fantasme, c’est une adolescente, séquestrée, violée et si possible à qui on transmet le Sida ? »

Il l’admet, d’un « oui » sourd.

Le procureur requiert à son encontre trois ans de prison dont deux sont assortis d’un sursis simple. Les trois jeunes femmes, qui se sont constituées parties civiles, demandent entre 1.500 et 15.000 euros de dommages et intérêts. Le délibéré était attendu tard dans la soirée, hier.

(1) Il s’agit d’un prénom d’emprunt.

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