Toulouse | Un ancien conseiller municipal sera jugé pour viols et corruption de mineurs

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Après 4 ans d’investigations, l’enquête est close
Frédéric Brasilès, 48 ans, père de famille, photographe pro et ancien conseiller municipal de Toulouse,, est renvoyé devant la cour criminelle départementale de Haute-Garonne pour plusieurs viols et pour corruption de mineurs. Son ex-épouse est elle aussi poursuivie pour, notamment, des viols.

Depuis 2019, les investigations menées sur commission rogatoire par les enquêteurs de la police judiciaire de Toulouse mettent en lumière une succession de crimes sexuels commis entre 2007 et 2012.

 

2007 : une première plainte

Et si cette première alerte avait entraîné la mise en examen de Frédéric Brasilès ?

Une adolescente de 17 ans accusait Frédéric Brasilès d’un viol en 2007.

La procédure d’enquête avait été transmise par courrier au parquet mais cela n’avait jamais débouché sur des poursuites.

Elle aurait été perdue à la suite du déménagement du Palais de Justice de Toulouse…

Lors d’un mariage organisé à Labastide-Beauvoir, au nord-est de Toulouse où il officiait, en juin 2007, comme photographe, F. Brasilès aurait emmené la victime dans un endroit isolé avant de la forcer à une fellation.

Puis la violer.

En état de sidération, elle se serait confiée quelques jours plus tard à ses parents.

Comme pour toutes les autres victimes

 

Juin 2019 : la plainte qui change tout

C’est en 2019 que la “véritable” affaire Brasilès démarre.

Une ancienne collaboratrice, âgée de 32 ans, l’accuse d’un viol commis en 2012 lors d’une séance photo organisé dans son studio, situé allés Jules- Guesdes à Toulouse. Il essaye de la convaincre d’avoir une relation sexuelle avec lui et sa baby-sitter, aussi violée, âgée de 15 ans ; allant jusqu’à prétexter qu’il devait « l’essayer » avant de la confier « aux bons soins » d’un jeune chanteur de variété française .

Le procureur décide de confier les investigations à la police judiciaire, qui ne tarde pas à découvrir de nouveaux faits.

Deux autres victimes auraient été violées lors de séances photo organisées par le mis en cause.

Comme ce modèle voulant s’initier à l’échangisme après un shooting au magasin Sexy Center…

 

Octobre 2019 : Frédéric Brasilès démissionne avant d’être placé en garde à vue

Savait-il qu’il risquait d’être interrogé ou est-ce un hasard du calendrier ?

En octobre Frédéric Brasilès démissionne de son poste de conseiller municipal.

Quelques jours plus tard, la SRPJ a placé l’ancien élu en garde à vue pour l’interroger sur deux viols et une affaire de harcèlement sexuel.

Au cours des auditions, le photographe professionnel se défend et affirme qu’il s’agissait de rapports sexuels libertins entre personnes consentantes.

 

Novembre 2019 : la baby-sitter apporte un nouveau témoignage

Un mois après l’audition de Frédéric Brasilès devant les enquêteurs du SRPJ, son ancienne baby-sitter dépose plainte.

Elle assure avoir été forcée à des rapports sexuels par Frédéric et sa compagne de l’époque alors qu’elle n’avait que 15 ans.

Face à ces nombreuses accusations, le mis en cause défendu par Me Hélène Simon-Grassa, a toujours affirmé qu’il s’agissait de “rapports sexuels libertins entre personnes consentantes”.

 

Après 4 ans d’investigations, le juge d’instruction a décidé de clôturer l’enquête.

La date précise de ce procès n’est pas encore connue.

Son ex-épouse sera aussi jugée pour des faits de viol.

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