Toulouse | Condamné à 5 ans de prison pour viols sur mineure

Kévin a écopé de 5 ans de prison, dont 24 mois avec sursis assortis d’un suivi sociojudiciaire de 5 ans avec obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et la victime qui sera indemnisée.

ILLUSTRATION JUSTICE CODE PENAL PROCES SALLE ASSISES

Ce trentenaire, informaticien et domicilié à Toulouse, était accusé de viols, d’agressions sexuelles ainsi que de captation et diffusion d’images pédopornographiques.

Des faits qui ont débuté en 2008 notamment dans le cadre de rencontres et séjours organisés au sein de l’église adventiste du Septième jour, dans les Landes (notre édition d’hier). Une «communauté» se réclamant du protestantisme, dans laquelle se côtoyaient la famille de l’accusé et celle de la victime, qui étaient amies. En deux ans, l’instruction a établi une trentaine de viols, essentiellement des fellations.

Mais les faits pour lesquels Kévin était poursuivi aux assises n’ont été dévoilés qu’en 2014, lorsqu’un pasteur a déposé plainte après avoir été alerté sur la diffusion d’images pornographiques impliquant des gens de la paroisse.

«Supervoyeur», comme il s’était baptisé sur le web, avait en effet installé un «véritable arsenal», selon l’avocat général, qui filmait les amis de la famille sous la douche grâce à des caméras «espion».

Dont cette petite fille qui expliquera plus tard aux enquêteurs avoir été victime de bien pire encore. Après avoir signifié qu’elle était consentante, Kévin enfin a reconnu les faits de viols hier. «Même si c’est tardif, c’est un outil de reconstruction pour ma cliente», note Me Cédrik Bréan, avocat des parties civiles.

«Déçu» et pas «convaincu», l’avocat général David Sénat n’a pourtant requis que 7 ans de prison sans mandat de dépôt quand l’accusé risquait 20 ans de réclusion.

Mais comme le rappelle l’avocat de la défense, Me Christophe Bories, Kévin suit des soins, a un emploi et une compagne depuis deux mois.

«Il est extrêmement rare qu’un accusé comparaisse libre aux assises. Et la matérialité des faits est reconnue depuis le départ.»

Puisque Kévin a déjà purgé 3 ans de détention provisoire, équivalant à la peine ferme, il est donc libre.

Source : ladepeche.fr

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