Vesoul | Viols en série : l’accusé condamné à 10 ans de prison

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Parmi les 6 victimes du dossier, figure la fille de l’accusé.
Pour le deuxième jour de procès devant la cour d’assises du Territoire de Belfort, à Vesoul, la fille du mis en cause, qui accuse son père de viol et d’attouchements sexuels, a témoigné devant les jurés. Elle a notamment raconté les séances de bain imposées par son père.

Pour ce deuxième jour de procès devant la cour d’assises du Territoire de Belfort, à Vesoul, la fille du mis en cause, qui accuse son père de viol et d’attouchements sexuels, a témoigné devant les jurés. Elle a notamment raconté les séances de bain imposées par son père.

Au deuxième jour du procès d’un Terrifortain de 33 ans, jugé pour viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur quatre victimes, dont sa fille et sa cousine, mineures au moment des faits, les enfants de l’accusé ont été entendus ce jeudi par la cour d’assises du Territoire de Belfort, à Vesoul.

Une à deux heures dans la salle de bain

C’est d’abord le fils qui se présente à la barre. Il raconte les différences de traitement entre sa sœur et lui :

 « Il n’y avait pas de violence, mais de la méchanceté. J’étais rejeté. Il me disait que je n’étais pas son fils. Que ma sœur était sa princesse. »

Selon ses dires, c’est son père qui insistait pour prendre des bains avec sa fille, âgée alors de huit ans.

« Je trouvais ça bizarre. Ils passaient une ou deux heures à la douche. Il était en caleçon, elle était nue. »

Parfois, d’après le jeune garçon, son père appelait aussi sa sœur pour qu’elle vienne se coucher avec lui dans le lit conjugal.

Je gardais les yeux fermés, j’essayais de penser à autre chose.”

« Cela se passait les après-midis ou les soirs », précise la petite fille. Du haut de ses douze ans, elle se tient, toute menue, devant les jurés. Ses mains sont agrippées à la barre, pendant qu’elle revient sur les séances de bain.

« Ça commençait pas des caresses, ça montait à la poitrine puis ça descendait. Je gardais les yeux fermés dans la salle de bain, j’essayais de penser à autre chose. Il y a eu plusieurs fois où j’ai eu mal. Une fois, c’était horrible. »

C’est à ce moment-là qu’elle décide de rapporter les faits à sa mère :

« Je me suis dit que ce n’était plus possible. Il n’a pas le droit de faire ça à sa propre fille. » 

Questionnés sur le profil psychologique de la petite fille, les experts écartent l’hypothèse d’une “propension au mensonge”. Une psychologue ajoute qu’une reconnaissance des faits pourrait entraîner une amorce de réparation.

Mais la cour se heurte une nouvelle fois aux dénégations de l’accusé : “Elle ment. C’est elle qui sautait dans le bain pour être avec moi.” La réponse étonne l’avocat général, qui lui demande enfin : “Comment va-t-elle faire, votre fille, pour se reconstruire, si vous ne l’aidez pas ?”

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Pendant trois jours, à compter de ce mercredi 26 mai, la cour d’assises du Territoire de Belfort, à Vesoul, s’apprête à juger un pédocriminel présumé.

Le Terrifortain de 33 ans est accusé de viols, tentatives de viols, agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans, ainsi que de détention et consultation d’images pédopornographiques. Parmi les six victimes du dossier, il y a la fille de l’accusé.

En détention provisoire depuis 2019

L’enfant aurait été violée par son père entre ses 9 et 11 ans.

C’est au moment de la séparation de ses parents que le calvaire supposé de la petite fille commence.

Pendant les visites chez son père, elle aurait subi des viols, répétés, par introduction digitale. Elle rapporte également des fellations imposées, et une tentative de pénétration, selon Me Josée Martinez, avocate au barreau de Belfort. 

Cette plainte, déposée en 2019, relance l’instruction.

Car depuis 2017, le Terrifortain faisait déjà l’objet d’une première mise en examen pour des faits de viols et agressions sexuelles sur des mineurs de moins de quinze ans.

A chaque fois, les victimes se trouvent dans le cercle familial. 

Enfin, on découvre dans l’ordinateur de ce trentenaire des images à caractère pédopornographique, régulièrement consultées par le Terrifortain.

L’homme nie les accusations de sa fille, et reconnaît des attouchements sur les autres victimes.

Il risque jusqu’à vingt ans d’emprisonnement.

Le verdict est attendu pour vendredi soir.

Mise à jour du 31 Mai 2021 :

Ce vendredi 28 mai la cour d’assises du Territoire de Belfort condamne à 10 ans de réclusion criminelle le père de famille de 33 ans pour viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur quatre victimes, dont sa cousine et sa fille, mineures au moment des faits. Une peine un peu plus légère que ce qu’avait requis le Ministère public, qui plaidait pour 12 ans de prison.

Une peine en-deçà des réquisitions

L’accusé est donc reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, en dépit de ses dénégations. Le Terrifortain affirmait s’être limité à des attouchements sur 3 victimes, dont sa cousine, il niait avoir agressé sa fille.

« Le menteur, dans cette affaire, c’est vous »,

déclare sèchement le président de la cour d’assises.

« Vous pleurez beaucoup sur votre sort, très peu sur celui des victimes »,

poursuit Monsieur Luc Chapoutot.

Droit dans les yeux de l’accusé, le président de la cour d’assises lui dit enfin :

« La cour salue le courage de votre fille ».

L’enfant de 12 ans est la seule victime à avoir été présente tout au long du procès. La peine est assortie d’une obligation de soins, d’un retrait de son autorité parentale et d’une interdiction d’exercer une activité professionnelle impliquant un contact avec des mineurs. D’après son avocat, Maître Jean-Charles Darey, il ne compte pas faire appel de la décision.

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