Tahiti | Le tonton incestueux bénéficie de laxisme pour ses actes pédocriminels
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 28/10/2021
- 16:38
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L’avocate de la partie civile demande le huis clos partiel, ce qui permet la présence de la presse mais pas celle du public, afin de protéger la victime.
Pêcheur, entrepreneur, engagé en politique, Émile est l’oncle de Titaina*. Par la force de l’organisation communautaire, il est régulièrement amené à s’occuper des enfants de la famille au sens large.
Il semble que la fillette ait volontairement laissé entendre à son père qu’elle consignait ses secrets dans un journal intime. L’homme y découvre avec stupeur la phrase :
« je caresse le zizi de tonton ».
Le prévenu, qui a toujours nié les faits, laisse entendre à la barre qu’il pourrait en reconnaître une partie. L’espoir des magistrats est vite douché : la défense d’Émile consiste finalement à rejeter la faute sur sa victime.
Le prévenu, qui affirme que la fillette, une autre fois, serait venue lui proposer de le masturber alors qu’il urinait, tente de justifier :
« Je regardais le dessin animé avec elle, et elle venait sur moi pour jouer. (…) Elle a touché mon sexe accidentellement. Ça a commencé comme ça ».
Le président insiste :
« C’est donc elle qui a pris l’initiative ? »
Émile répond :
« Oui ».
Aujourd’hui âgée de 11 ans, Titaina, a expliqué aux gendarmes que le prévenu, « son tonton préféré », lui avait demandé de se taire.
Hier, l’avocate du père de la victime, explique :
« L’enfant a pleuré durant toute son audition ».
La fillette a aussi raconté qu’Émile lui avait demandé six ou sept fois de lui pratiquer une fellation, ce qu’elle a toujours refusé.
Lors du placement sous contrôle judiciaire de son agresseur, Titaina avouera :
« Je ne voulais en parler à personne ».
Selon l’enquête, il est :
« Probable que les éléments évoqués ne soient pas les seuls ».
Autrement dit, le tonton incestueux est peut-être allé plus loin.
Le prévenu déclare maladroitement :
« C’est comme si c’était ma fille ».
Le président s’étrangle :
« Vous accepteriez que votre propre fille fasse ce genre de choses ? »
Le prévenu répond :
« Non, je la gronderais. »
Émile, qui n’a jamais été condamné, ne souffre d’aucune anomalie mentale. Le procureur exige qu’il précise les gestes pratiqués.
« Elle vous a masturbé, vraiment, et pas à votre demande ? Comment c’est possible, ça ? »
Le prévenu fait mine de réfléchir.
« J’ai laissé faire ».
Le représentant du ministère public insiste :
« Mais pourquoi ? »
« Je ne sais pas. »
Appelée à la barre, la mère dit qu’elle n’aurait « jamais pensé » à un tel scénario, même si l’homme, devenu le mari de sa sœur, avait déjà tenté de l’agresser.
Elle a « tout plaqué » sur son île pour suivre le procès à Tahiti. La fillette, « traumatisée », est actuellement « en sécurité » dans l’Hexagone.
L’avocate de la partie civile s’indigne :
« Il n’y a pas une seconde où il peut être concerné par la douleur de sa victime. Seul lui importe de savoir comment il s’en sortira ».
La défense évoque un « manque de discernement ».
Le tribunal suit les réquisitions du procureur et condamne Émile à trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire, obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec l’enfant et 1,4 million de francs de dommages et intérêts.
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