Suisse | Une poupée sexuelle aux allures enfantines crée le malaise à Berne
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- 23/03/2019
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Un salon bernois offre un service de poupées érotiques. Parmi celles-ci, un modèle qui pourrait inciter à la pédophilie.
Un salon érotique du sud de la ville de Berne se targuerait d’être le premier à offrir exclusivement les services de poupées sexuelles hyperréalistes. Hic: parmi celles-ci, il propose un modèle très enfantin qui pourrait séduire les pédophiles, rapporte «20 Minuten» mercredi.
La poupée Lolita ne mesure en effet qu’un mètre de haut, elle porte un diadème dans les cheveux et un déshabillé rose.
Les clients doivent débourser 60 francs la demi-heure pour l’utiliser, explique le journal.
Celui-ci a souhaité interroger le gérant du site qui est resté injoignable.
Dans le voisinage, personne n’était au courant de la présence du salon.
Mais une femme se dit choquée, surtout de la poupée enfantine.
Ça ne va pas du tout.
Des familles vivent ici et il y a des enfants, souligne-t-elle.
Selon elle, il y aurait beaucoup de gens plutôt étranges dans la maison et elle essaie d’être présente le moins possible.
Un autre voisin affirme vouloir prévenir la police notamment.
«20 Minuten» a interrogé Christine Bussat, fondatrice de l’association Marche Blanche qui lutte contre la pédophilie.
Et elle est très critique face au salon.
D’offrir une pareille poupée enfantine tend à dire que d’avoir des préférences sexuelles pour les enfants est normal, affirme-t-elle.
Elle craint même que la Lolita en plastique puisse favoriser la pédophilie en incitant certains à se découvrir certains penchants.
Fin 2018, les services frontaliers canadiens avaient annoncé avoir saisi des dizaines de poupées érotiques ayant la taille et les traits d’enfants, essentiellement fabriquées en Chine et au Japon.
La question de la pédophilie s’était également posée.
Mais les avis étaient partagés, selon le site radio-canada.ca.
Une avocate au Centre canadien de protection de l’enfance, avait elle aussi affirmé que l’utilisation de telles poupées érotiques pouvait avoir un «effet désinhibiteur» pouvant mener quelqu’un à commettre les mêmes gestes sur une personne mineure.
Elle avait toutefois nuancé:
«Cela peut aller dans un sens ou dans l’autre.
Vous pourriez dire : il est possible que cela empêche la personne de faire la même chose à un vrai enfant.
Mais je crois qu’il est beaucoup plus probable que cela inciterait quelqu’un à faire la même chose à un enfant.»
Un psychologue et sexologue avait cependant affirmé qu’il n’y avait pas de preuve scientifique solide faisant la démonstration que l’utilisation de poupées-enfants encouragerait la pédophilie.
Source : Le Matin
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