Suisse | Un père reconnu agresse sexuellement son jeune fils de 4 ans

L’homme est condamné à 12 mois de prison avec sursis durant deux ans par le tribunal pénal à Porrentruy

Un père de famille a été reconnu ce jeudi coupable d’actes d’ordre sexuel sur son jeune fils aux Franches-Montagnes.

Le tribunal pénal à Porrentruy l’a condamné à 12 mois de prison avec sursis durant deux ans, ainsi qu’à 500 francs d’amende pour des violences parentales.

Les faits remontent à 2013.

L’enfant était alors âgé de 4 ans.

Ce sont justement les déclarations de ce jeune bambin qui ont convaincu le tribunal, « l’élément essentiel », selon le juge Pascal Chappuis.

Le magistrat rappelle des déclarations précises, spontanées et donc crédibles, selon lui.

L’enfant décrivait un jeu, celui de « tirer le zizi avec un mouvement répété de bas en haut ».

« J’appelle ça de la masturbation », lâche le juge sans détour, alors que le père se cache derrière l’apparat du « jeu ».

Et il n’y a pas lieu, selon lui, de remettre en doute les dénonciations du seul témoin oculaire comme a tenté de le faire la défense.

Un témoin « un peu loufoque, c’est vrai », reconnaît Pascal Chappuis, « mais dont les déclarations correspondent parfaitement à celles de l’enfant ».

 

Un prévenu à la personnalité ambivalente, selon le tribunal

Le plus intrigant reste finalement cette personnalité ambivalente et torturée du prévenu.

Un homme qui aime son fils mais ne sait pas situer la limite entre les câlins affectifs et les attouchements d’ordre sexuel.

Un homme qui parle à son enfant de sexe sans grande retenue, comme s’il était son égal.

Son ordinateur regorge de vidéos à caractère zoophile et scatologique…

« Mais ce sont des pulsions contre lesquelles le prévenu lutte avec une image d’homme pieu », relève le juge.

Le père de famille est également reconnu coupable de voies de fait pour « des fessées et des baffes qui dépassent largement la correction ponctuelle », note le tribunal.

Depuis la dénonciation des faits, l’enfant a été placé dans un institut.

Il y découvre une autre vie, de nouvelles activités et de vrais jeux.

Un environnement favorable qui, selon le juge, exclut quasiment toute chance de récidive de la part du père.

La défense, qui avait plaidé l’acquittement total, dispose désormais de dix jours pour faire appel de ce jugement.

Source : RFJ

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