Suède | Un homme acquitté du viol d’une mineure à cause de son sommeil profond
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/07/2016
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Un homme vient d’être disculpé en Suède du viol d’une adolescente après avoir expliqué être endormi au moment des faits…
Des tests ADN ont prouvé qu’il était néanmoins le père de l’enfant de la jeune victime.
En Suède un homme a obtenu lors de l’appel en justice, l’abandon de l’accusation de viol sur une adolescente sous prétexte qu’il dormait… la jeune baby-sitter a confirmé l’état de sommeil éveillé dans lequel était son violeur et qu’elle espérait que son épouse qui dormait à côté se réveillerait.
Connue sous le nom de sexomnie, la sexualité somnambule est aujourd’hui une pathologie rare -identifiée en 1996- mais reconnue chez certaines personnes souffrants de troubles du sommeil ou de somnambulisme.
Pourtant à l’étude des faits, la cour fédérale de Suède avait rejeté en première instance cette explication chez cet homme, dont aucun désordre du sommeil ou antécédents n’avaient alors été diagnostiqués par les experts.
Au tribunal un expert avait même rappelé la rareté extrême de cas de relations sexuelles sans se réveiller.
Si l’homme (dont l’anonymat été conservé) a été condamné à deux ans et demi de prison pour viol sur mineur, son pourvoi en appel l’a finalement acquitté au regard “du doute raisonnable que l’homme était éveillé quand l’incident a eu lieu“.
L’avocat de l’homme, Jimmy Schiöld, a déclaré au journal suédois Aftonbladet :
“mon client est bien sûr très soulagé. Il a, depuis le premier jour, professé son innocence et cela a été un combat pénible pour nous“.
Une affaire qui se répète néanmoins en Suède avec d’autres cas similaires d’hommes accusés de viol mais relaxés parce qu’ils souffriraient de « sexomnie », comme en 2014 par la cour d’appel de Sundsvall.
Sexomnie, un alibi ?
Si en Suède, mais aussi en Ontario, au Canada, et en Belgique l’alibi de la sexomnie a permis d’acquitter des agresseurs ou même des violeurs somnambules après avis médical, il pose le problème de l’extrême difficulté à évaluer les symptômes et la parole des agresseurs
Cette maladie se base en partie sur la bonne foi de l’accusé, là où des cas de violeurs ont tenté -en vain- au Royaume-Uni de se faire passer comme victimes.
Un terrain glissant qui ne doit pas permettre de faire “passer ces hommes de la catégorie d’agresseurs à celles de « victimes » de leur maladie et de leurs « pulsions » sans plus de questionnements” rappelle dans un témoignage pour Rue89 Soleda, une étudiante victime.
Et d’entretenir aussi une certains banalisation de la culture du viol…
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