Évreux | Un pervers débusqué par deux associations de lutte contre la pédocriminalité
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 18/10/2022
- 23:55
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L’Association Truly, installée en Nouvelle-Calédonie, et la Team Moore, basé à La Réunion, ont ajouté un Eurois à leur tableau de chasse.
Ces deux associations citoyennes de lutte contre la pédocriminalité ont signalé à la justice les agissements de F. G, un Vernolien de 22 ans qui comparaissait mercredi 12 octobre devant le tribunal judiciaire d’Évreux.
Petit, cheveux ras et visage blafard au-dessus d’un pull noir arborant un félin, le mis en cause a été hameçonné par de faux profils créés par les collectifs.
Sur les réseaux sociaux, il s’intéressait à de très jeunes filles, autour de 13 ans.
Grâce à huit comptes Facebook différents, il écumait la Toile à la recherche de proies auxquelles envoyer des photos de son sexe et demander des images denudées.
Même une première garde à vue ne le stoppe pas.
Sitôt libéré, il retourne en chasse. Jusqu’à sa comparution immédiate de ce 12 octobre 2022.
« J’ai honte d’être ici,
assure-t-il dans un box dix fois trop grand pour lui.
Je sais que j’ai un problème mais je ne sais pas l’expliquer. Je regrette totalement. »
« Un malade »
Un peu court pour contrebalancer une procédure contenant « des tonnes et des tonnes de conversations sur Messenger et des photos dans tous les sens », souligne la présidente Benhilal.
Confondu par de faux profils, F. G. se veut pourtant transparent :
« Honnêtement, oui, c’est arrivé que je tombe sur de vraies mineurs. »
Sans aller plus loin que ces échanges en ligne.
Le mis en cause trouve « sa satisfaction dans la masturbation », selon une expertise psychiatrique pointant également « l’absence de culpabilité » et une « immaturité sexuelle ».
Il « n’a pas choisi ce genre de penchants, comme il n’a pas choisi qu’à 12 ans, son frère lui inflige une éjaculation faciale.
C’est un malade dont il faut s’occuper »,
a plaidé Me Nour Edine El Atmani, pour la défense.
Le ministère public a vu les choses sous un autre angle.
Certes, le mis en cause est « gravement carencé », notamment émotionnellement,
mais il « sait parfaitement que ce qu’il fait est interdit.
Il a pleinement conscience que c’est une déviance ».
D’où le souhait d’une incarcération pendant deux ans fermes, permettant un suivi psychologique et psychiatrique.
Petite amie
Les trois juges ébroïciennes ont nettement freiné les ardeurs du parquet. F. G. a bien été condamné à deux ans de prison, mais seulement huit mois fermes, avec maintien en détention tout de même.
Cela l’empêchera (en théorie) de surfer sur les réseaux sociaux, d’une part, et de rester en relation avec sa petite amie, d’autre part.
Car, oui, le prévenu a une petite amie depuis deux ans. Mais ils ne se sont jamais vus : leur relation demeure uniquement virtuelle…
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