Strasbourg| Franck Spengler, reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement 17 enfants
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 04/05/2023
- 06:50
Actualisation du 4 mai 2023 :
Ce mercredi 3 mai 2023, Franck Spengler, 45 ans, a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur 16 enfants lorsqu’il était animateur au centre périscolaire “La souris verte” de Lampertheim (Bas-Rhin). Il a été condamné à 7 années de prison auquel il faut soustraire les 16 mois qu’ils a déjà passé en prison.
Il détenait également des milliers d’images pédopornographiques répartis sur 60 disques durs.
Franck Spengler, ancien animateur au centre périscolaire “La souris verte” de Lampertheim, a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur 16 enfants par le tribunal correctionnel de Strasbourg.
La justice l’a condamné ce mercredi 3 mai 2023 à une peine de 7 années de prison (incluant les 16 mois déjà passés derrières les barreaux), assortie d’une période de sûreté de 3 ans et demi. Lunettes sur le nez et impassible, l’homme vêtu d’un imperméable beige et d’un pull blanc a écouté la présidente les mains dans le dos.
Ce père de famille comparaissait à huis-clos pour des faits d’attouchements sur 17 enfants, 16 filles et un garçon.
Des faits qui se sont déroulés dans la structure entre 2004 et 2021. L’homme a été relaxé sur un cas.
Il est désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il a par ailleurs interdiction d’entrer sur le territoire de la commune de Lampertheim, d’entrer en contact avec 9 enfants et dans certains cas de leurs parents. Il ne pourra plus exercer une activité professionnelle qui implique un contact habituel avec des mineurs et est privé de son droit d’éligibilité pendant 5 ans.
Également condamné au civil, Franck Spengler devra verser plusieurs dizaines de milliers d’euros au titre de préjudices moraux et sexuels.
La première journée du procès était consacrée aux témoignages des victimes et de leurs parents. Après les plaidoiries des parties civiles, entre le mardi après-midi et le mercredi matin, la procureure avait requis sept années de prison assorties d’une période de sûreté aux deux tiers.
Article du 3 mai2023 :
Le prévenu, père de famille, a exercé au centre de loisirs de Lampertheim, dans le Bas-Rhin, depuis 2000, où il était décrit comme un collègue « fiable » et « sérieux ».
Les faits qui lui sont reprochés couvrent la période de janvier 2008 à décembre 2021.
Il est également poursuivi pour des faits d’agression sexuelle sur sa belle-sœur, de 20 ans sa cadette, entre 2004 et 2010.
Il devra aussi répondre de détention de milliers d’images pédopornographiques, retrouvées sur son matériel informatique.
Des attouchements reconnus
De premières investigations avaient été lancées à la suite d’un signalement fait par la directrice du centre de loisirs en juin 2021.
Face aux dénégations de l’animateur, cette procédure avait été classée sans suite, les magistrats jugeant l’infraction insuffisamment caractérisée.
Une autre plainte, déposée en décembre 2021 par une jeune femme de 20 ans, avait permis de relancer les recherches.
Au cours de sa garde à vue, le suspect avait alors reconnu des attouchements.
Dans les semaines qui avaient suivi, d’autres familles avaient porté plainte, notamment après la publication d’un article dans le quotidien Dernières Nouvelles d’Alsace.
« La face visible de l’iceberg »
Le suspect a lui aussi évoqué spontanément des agressions sexuelles sur d’autres mineurs.
Il agissait le plus souvent en prenant les enfants sur ses genoux, et les touchait au-dessus ou en dessous des vêtements.
Au total, 19 cas de mineurs ont été abordés dans l’enquête.
Deux ont été écartés, mais 17 autres (16 filles et un garçon, alors âgés de 6 à 14 ans) seront évoqués au tribunal.
Le suspect, placé en détention provisoire en mars 2022, comparaît détenu. Il encourt jusqu’à dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.
« Nous attendons qu’il assume ses responsabilités devant le tribunal.
Notre crainte, c’est que ce dossier ne soit que la face visible de l’iceberg. »
a déclaré, à l’AFP, Olivier Zaiger, l’avocat du centre de loisirs.
Sollicitée, l’avocate du prévenu n’a pas donné suite dans l’immédiat.
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