St-Nazaire | Laxisme pour celui qui a imposé un atelier du goût à sa nièce

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Pédocriminel En liberté

Correctionnalisation de viol sur mineure sur fond de production de pédopornographie
Alors qu’il avait la garde de la fillette, le jeune homme lui propose le jeu du goût. Les yeux bandés, elle doit reconnaître le goût de ce qu’il lui met dans la bouche. Ce sera son sexe, trempé préalablement dans un sirop de menthe, de caramel…

Un homme de 30 ans vient d’être condamné par le tribunal de Saint-Nazaire pour avoir agressé sexuellement sa nièce. Il avait filmé la scène.

Mardi 7 juin 2022 devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le prévenu a subi son procès en pleurant du début à la fin. Reconnu coupable d’agression sexuelle, il a été condamné à trois ans de prison avec sursis probatoire de deux ans.

Il a interdiction de rencontrer sa filleule.

La présidente de l’audience mais le faible auditoire également s’interrogent ! Comment l’oncle, le parrain, alors âgé de 28 ans, a pu agresser d’une telle façon sa nièce et filleule, qui en avait 10, avec qui il entretenait une relation privilégiée, au cours du mois de novembre 2019 ?

Alors qu’il avait la garde de la fillette, le jeune homme lui propose le jeu du goût. Les yeux bandés, elle doit -comme le nom l’indique- reconnaître le goût de ce qu’il lui met dans la bouche. Ce sera son sexe, trempé préalablement dans un sirop de menthe, de caramel… Il s’absente, revient et recommence.

Le parrain filme la scène et l’envoie à un homme avec qui il a entretenu une relation.

« Il a énormément d’influence sur moi », dit-il à la barre.

Lequel l’envoie à deux autres personnes apparemment.

L’enfant va mal et en parle plus d’un an après à ses parents. Son papa va s’expliquer avec son frère et le fautif se dénonce à la gendarmerie.

« Qu’est-ce qui a pu motiver un homme qui ne souffre d’aucune pathologie ? »

Il semblerait que son ex lui demandait de lui envoyer des scènes pornographiques et qu’il ait choisi « une photo réelle ».

Mardi, lors de l’audience, les parents de la victime ne veulent pas s’approcher trop près du prévenu et laissent leur avocate, Me Sophie Roux, expliquer leur détresse :

« Leur fille était joyeuse, elle s’est mise à se scarifier, pleurait la nuit, ne voulait plus dormir seule. »

Elle précise :

« Ce n’est qu’en janvier 2021 qu’elle a pu en parler à ses copines puis à ses parents ».

Personne ne se doutait de ce qui s’était passé avec cet oncle « qu’elle admirait ».

La fillette a dû être hospitalisée et est actuellement suivie une à deux fois par semaine, elle a énormément manqué l’école.

Le prévenu ayant affiché ses regrets, avancé « une trahison, une escalade de stupidités », la procureure, Marie Deschamps, réagit vivement :

« Non, ce sont des infractions réfléchies, des faits extrêmement graves, de nature quasi criminelle ».

L’avocate de la défense, Me Deborrah Florance trouve excessive son analyse :

« Il envoie cette vidéo comme un trophée ».

Comme elle s’étonne de l’évocation de faits de nature quasiment criminelle :

« C’est le parquet qui a poursuivi pour agression sexuelle ! ».

Elle insiste sur les regrets sincères du prévenu :

« À aucun moment, il n’a voulu la terroriser et s’il l’a invitée après les faits, c’était pour lui exprimer ses remords. »

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