Caen | Un faux combattant de la prostitution des enfants est condamné pour images pédophiles

Un faux combattant de la prostitution des enfants, il est condamné, à Caen, pour images pédophiles

 

Chevalier de la Légion d’honneur, l’ex-président d’une association humanitaire de Caen (Calvados) a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.

 

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Pendant 40 ans, ce biologiste, chevalier de la Légion d’honneur, aujourd’hui en retraite, a fait de l’ex-Indochine son champ d’action humanitaire.

Après l’accueil des réfugiés du sud-est asiatique en Normandie à partir de 1975, il a développé au Laos, Cambodge, Vietnam et Thaïlande des actions en faveur des enfants et des jeunes femmes en proie à la prostitution. À la clé, des centres de formation et des hôtels maternels pilotés par une petite ONG, l’Acasea.

Ne pouvant avoir d’enfants, lui-même et sa femme en ont adopté neuf, dont trois Asiatiques.

Cet homme, aujourd’hui âgé de 86 ans, ancien président du secours catholique, s’apprêtait à partir, « à ses frais», racontait-il il y a quelques jours à Normandie-actu, pour sa 46e mission en Asie du Sud-Est. Mais il s’est retrouvé, jeudi 29 octobre 2015, devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) pour détention d’images pédopornographiques de 1999 à 2012.

Des prostituées en Thaïlande…

Un conflit avec une des filles adoptives s’est traduit en 2012 par une dénonciation de cette dernière suivie d’une perquisition de cinq heures.

Sur 6 000 diapositives, quatre s’avèrent pour le moins discutables.

Ces photos très équivoques ont été prises lors de séjours en Asie où l’humanitaire fréquentait, avec l’accord de son épouse, des prostituées pour des relations tarifées.

Fréquentant les centres naturistes, il se déclare également à l’aise avec la nudité.

Commentaire du président du tribunal, selon Ouest-France (édition du samedi 31 octobre 2015):

« J’ai du mal à comprendre que lorsqu’on milite contre la prostitution, on fréquente des tels salons et qu’on prenne en photo de jeunes femmes nues. »

Selon l’expert psychiatre, l’octogénaire est très « attaché à son honorabilité sans autocritique, avec une déviation de sa sexualité à connotation pédophile. »

Pour la défense, il s’agit d’un homme respectable qui a eu des fantasmes:

« mais celui-ci ne peut être sanctionné. »

Le tribunal en a décidé autrement en condamnant le prévenu à un an de prison avec sursis, une interdiction des droits civiques pendant cinq ans, une interdiction définitive d’exercer une activité bénévole en contact avec des mineurs et une interdiction de quitter la France pendant cinq ans.

Un jugement susceptible d’appel.

 

Source : http://www.normandie-actu.fr

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