Soyaux | Un pédocriminel condamné à 15 ans de prison

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Il est jugé pour viols aggravés et agressions sexuelles sur trois fillettes dont deux de ses nièces
« C’est un pédophile qui tente de s’ignorer » : Dominique L. dit “tonton Dominique”, 54 ans, condamné par la Cour Criminelle Départementale à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur trois fillettes dont deux de ses nièces. Les faits ont été commis à Soyaux, de 2007 à 2018.

Longtemps, il a gardé ce masque. Celui de «tonton Dominique».

Un «type bricoleur, serviable et que les enfants adoraient», appuie maître Véronique Chabrier, son avocate, au moment de plaider.

Mais un jour le masque est tombé, à la faveur de la parole de l’une de ses petites victimes.

Nous sommes en 2020.

Vendredi, devant la cour criminelle départementale qui siégeait pour la première fois, le masque a fini par voler en éclats.

Trois jours que la cour se penchait sur les faits et la personnalité de cet homme, 54 ans, jugé pour viols aggravés et agressions sexuelles sur trois fillettes dont deux de ses nièces.

Leurs récits «semblables, circonstanciés» ont donné à voir «l’immensité de la perversité» de l’accusé mais aussi «un modus operandi», estime maître Oriane Chevallier pour les parties civiles.

Des jeux d’abord puis des propositions sexuelles sur fond de lectures de BD pornographiques dissimulées «au milieu des livres pour enfants» au domicile de l’accusé, des caresses, des attouchements puis des viols.

Avec, toujours, des victimes de plus en plus jeunes.

Dans le cercle familial d’abord puis jusqu’à la fille d’une amie de son épouse, qu’il agresse et viole alors qu’elle n’a que 8 ans.

Chez la petite, dans une cabine à la piscine.

«Dominique L. est un pédophile qui tente de s’ignorer», lance l’avocate qui rappelle les constatations médicales, la «déchirure» caractérisée sur le sexe de l’enfant, les douleurs et les saignements.

Prémisses à des troubles du comportement alimentaire ou encore une «auto-agression» que développera la petite fille.

Mutique ou évoquant des actes «accidentels», niant les viols, Dominique L., «père taiseux aux capacités intellectuelles moyennes» affiche «un manque total d’empathie», estime Maitre Béthune de Moro.

Les faits, commis entre 2007 et 2018, ont fini par faire «exploser la bulle familiale où tout le monde se reçoit les uns les autres».

Son immaturité pointée lors des débats?

«Il s’en sert désormais pour tenter de tout expliquer», lâche Anne Medioni, l’avocate générale.

Qui s’interroge «sur le risque de récidive» avant de requérir 14 ans de réclusion.

Sur le banc de la défense, Maître Véronique Chabrier prévient «que pour le condamner pour viol, vous devez être sûr qu’il en soit l’auteur» citant quelques lignes du dossier soulignant «la difficulté de la (plus jeune) victime à s’ancrer dans la réalité».

Dominique L. a été condamné à 15 ans de détention avec obligation de suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, inéligibilité et privation des droits parentaux pendant 10 ans.

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