Senlis | Un professeur de lycée privé mis en examen pour viols sur mineurs

Un enseignant du lycée privé Saint-Vincent, à Senlis (Oise), a été mis en examen vendredi pour viols et agression sexuelle. Des faits qui auraient été commis hors de l’établissement d’enseignement catholique.

L’établissement privé, sous-contrat avec l’Etat, accueille 810 lycéens. Le proviseur a indiqué qu’une cellule de crise serait mise en place le mardi 20 février. Image darchives LP O.A..jpg

C’est par un courrier du chef d’établissement que les parents des 810 élèves du lycée privé Saint-Vincent, à Senlis (Oise), viennent d’apprendre que l’un des enseignants a été mis en examen, ce vendredi, pour viols et agression sexuelle sur mineurs. « Je confirme sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer toute profession en lien avec des mineurs », indique Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Senlis.

Des faits révélés le 30 novembre 2017Dans les faits, le professeur de physique-chimie, âgé d’une trentaine d’années, a été écarté de ses élèves bien avant sa mise en examen. L’affaire a éclaté le 30 novembre dernier, lorsque l’infirmière de l’établissement a reçu des « confidences troublantes » de certaines élèves à propos des agissements d’un professeur. Elle a alors estimé que les faits racontés étaient suffisamment graves et sérieux, même s’ils avaient eu lieu, selon les témoignages, en dehors de l’établissement. Elle a donc prévenu le proviseur du lycée.

Le professeur suspendu le 22 janvier dernier

« Ayant été alerté le 30 novembre 2017 sur des faits graves qui se seraient passés hors les murs de Saint-Vincent, j’ai, en effet adressé le lendemain un signalement pour situation préoccupante au procureur de la République et au rectorat d’Amiens », explique par écrit Philippe Revello, chef d’établissement.

Sur la base de ces premiers éléments, le professeur a été entendu par les services du rectorat, lequel a décidé de le suspendre, le 22 janvier, à titre conservatoire.

Trois jeunes mineures auraient été victimes

Selon nos informations, trois jeunes filles mineures auraient été victimes des agissements de l’enseignant, qui s’impliquait également en tant que musicien dans un groupe formé au sein du lycée. Le professeur n’avait pas d’antécédent judiciaire en matière de délit ou crime de nature sexuelle, selon des vérifications effectuées par l’Education nationale en 2016, sur l’ensemble du personnel enseignant.
Une cellule de crise ouverte le 20 février
Du côté de l’établissement catholique, on préfère ne pas commenter l’affaire. « Nous sommes tous abasourdis, c’est impensable, mais l’équipe pédagogique a très bien réagi en donnant immédiatement l’alerte », confie la mère d’une lycéenne. « Une cellule de crise sera mise en place le mardi 20 février pour celles et ceux qui souhaiteraient rencontrer un médecin et un psychologue », souligne le proviseur.
Source : leparisien.fr

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