Sénégal | Poursuivi pour viol et pédophilie : L’étudiant Seydina Omar Seck relaxé au bénéfice du doute

L’étudiant Seydina Omar Seck alias Omar Diaw a été jugé devant le Tribunal des flagrants délits pour viol et pédophile au préjudice de la jeune fille Seynabou Ndiaye.
Mais il a été relaxé au bénéfice du doute.
Pourtant le procureur, qui avait un avis contraire, avait requis la peine de 6 ans ferme. Selon le maître des poursuites, le viol est attesté par le certificat médical qui fait état de déchirures hyménées récentes.
Et mieux, la victime n’a pas attendu longtemps pour dénoncer son bourreau, remarque-t-il. Elle s’en est ouverte à sa maman le même jour après sa descente du travail.

Les faits se sont produits à Rufisque le 25 février dernier. La jeune fille travaille comme femme de ménage chez le prévenu.
Ce jour-là, elle était venue s’acquitter très tôt de sa tâche. À son arrivée vers les coups de 8 heures du matin, les membres de la maison ne s’étaient pas encore levés.
Elle s’est rendue, dit-elle, dans la chambre où elle avait l’habitude de se déshabiller.
C’est ainsi qu’elle a été rejointe par Seydina Omar Seck alors qu’elle venait d’enlever sa chemise, mais portait encore son bas.
Ce dernier, raconte-t-elle, lui a posé la question de savoir pourquoi elle ne lavait pas ses habits.

C’était une brèche ouverte pour entretenir la discussion. Mais subitement pris par le diable de midi, il a poussé la jeune fille sur le lit.

«Il a pris un oreiller, l’a mis sur ma bouche pour m’empêcher de crier. Il m’a déshabillée avec l’autre puis a abusé de mois. Et quand il a fini de satisfaire sa sale besogne il est allé s’occuper de ses affaires en ville», a narré la victime qui reconnaît n’avoir rien dit à son employeur.

Toute­fois poursuit-elle, cette dernière avait remarqué sa mauvaise m­ine.
Elle lui a demandé ce qui n’al­lait pas.
Mais la fillette, qui prétend avoir honte de son employeur, lui a seulement dit qu’elle avait les jambes lourdes et qu’elle avait mal au bas ventre.

C’est dans ces conditions, poursuit-elle, qu’elle a travaillé jus­qu’au soir.
À sa descente, après avoir fait un tour chez son petit ami, elle s’en est ouverte à sa mère.
La bonne dame ne s’est pas faite prier pour en parler à son mari qui, après avoir conduit la victime vers un centre hospitalier, a porté plainte contre l’étudiant.

Depuis l’enquête jusqu’à la barre du Tribunal, Seydina Omar Seck s’est inscrit en faux contre de telles accusations.

«J’avais des courses à faire au Tribunal de Rufisque. Je suis sorti de la maison avant 8 heures. Je n’ai même pas vu la jeune fille ce jour-la», s’est-il défendu devant le juge.

Avant de préciser que la jeune fille, à sa descente le jour des faits, s’était rendue chez son petit copain où elle est restée de 17 heures à 19 heures avant de regagner son domicile. Ce que la victime n’a pas nié même si elle soutient n’avoir fait que quel­ques minutes chez Khadim. Cet aveu a ainsi laissé planer un doute.

Et l’avocat de la défense n’est pas allé du dos de la cuillère pour mettre à nu les déclarations de la domestique.

«Comment se fait-il que dans une maison où les gens ne sont pas encore réveillés que personne ne puisse les entendre si elle s’est débattue comme elle le prétend», a souligné Me Mben­gue.

Selon lui, «une fille qui vient d’être violée pour la première fois ne peut pas rester et travailler toute la journée comme si de rien n’était». Il a plaidé la relaxe pure et simple. Une requête entendue par le Tribunal.

Source: http://www.lequotidien.sn/