Montignac | Un homme jugé pour avoir filmé des adolescentes d’un club de foot

Un éducateur avait alerté les gendarmes, s’inquiétant de sa présence près du terrain.

L’homme s’intéressait particulièrement aux jeunes filles lui rappelant sa sœur jumelle.Illustration « SO »

Le tribunal correctionnel de Périgueux a condamné mercredi un Montignacois de 49 ans, conséquence de la découverte à son domicile d’un nombre important de photos de jeunes filles, plusieurs à caractère pédopornographique.

Cet homme, jusqu’alors inconnu de la justice, écope d’un suivi socio-judiciaire de deux ans impliquant une injonction de soins. S’il ne respecte pas ses obligations, il s’expose à une peine d’emprisonnement de cinq mois.

C’est le 5 octobre 2016 que Frédéric Vindel a été interpellé par les gendarmes. Un éducateur s’est inquiété de le voir filmer des adolescentes jouant au football, au complexe sportif. Il n’était parent avec aucune des joueuses et ce n’était pas la première fois qu’on le voyait au bord du terrain.

À son domicile, les militaires ont d’abord trouvé un album contenant des portraits de profils Facebook, des images de jeunes filles photographiées dans des espaces publics ou encore celles de la nièce d’un ami.

4 500 photos

L’exploration de son ordinateur a permis de débusquer 4 500 images (conservées ou effacées) à caractère pédopornographique, ainsi que des vidéos. Son intérêt se portait majoritairement sur des adolescentes de 13 à 16 ans, aux cheveux bruns et longs. Un modèle renvoyant à sa sœur jumelle dont il garde le souvenir, enfant, « se promenant en petite tenue ».

L’homme vit seul, se sociabilise très peu :

« Je suis timide, introverti et comme l’a dit le psychiatre, j’ai une personnalité évitante. »

Il ne se sert plus d’Internet pour ne pas recommencer. Et puis « ça amène des virus ». Le psychiatre qui l’a expertisé relève « une immaturité affective ».

« J’entends les explications sur l’isolement, le repli sur soi. Ce n’est pas pour autant que toutes les personnes isolées se réfugient sur des sites pédopornographiques », a relevé lors de son procès Anne-Claire Galois, représentant le ministère public.

La magistrate s’est appliquée à lui faire prendre la mesure de sa déviance « qui réclame des soins ».

Et de lui rappeler que derrière ces images collectées,

« il y a des enfants que des réseaux prostituent et maltraitent ».
Source : sudouest.fr

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