Seine-Saint-Denis – Pantin | Double crime et soupçon de pédophilie
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/07/2016
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
Deux enquêtes pour abus sexuel visent l’homme qui aurait tué les mères de famille, mais aucun aveu. Rien dans les déclarations d’Anwar Goolfee n’a permis d’expliquer son acharnement sur les deux femmes, Crystelle et Amel, poignardées à mort dans la cité des Courtillières à Pantin, le 10 juillet dernier.
En garde à vue à la PJ, cet homme de 50 ans se serait borné à évoquer un « différend tarifaire » avec elles, avant de se murer dans un silence durable lors de la prolongation de sa garde à vue.
Il a été déféré au tribunal hier à 19 heures à Bobigny où une information judiciaire pour « homicides volontaires » doit être ouverte ce matin. Son incarcération sera demandée.
Les soupçons de pédophilie qui auraient poussé Crystelle à se rendre chez Anwar Goolfee sont pris très au sérieux par la justice : le parquet a saisi la brigade des mineurs pour faire la lumière sur une agression sexuelle qu’aurait pu subir l’un des enfants de Crystelle.
Affaire remontant à 2013-2014Les deux amies d’enfance de 31 ans s’étaient retrouvées pour partir en vacances lundi en Espagne avec leurs quatre enfants, qu’elles élèvent seules.
Dimanche, vers 18 h 30, les enfants étaient chez Crystelle, dans une tour des Courtillières, lorsque leurs mères sont allées chez Anwar Goolfee.
Se sont-elles déplacées armées ? Qu’ont-elles dit à ce voisin ?
Tout a commencé dans le huis clos de l’appartement, allée Lamartine, au premier étage. Sans témoin. Les meurtres ont eu lieu entre le palier et le parvis, en partie sous l’œil d’un adolescent de 12 ans.
Fondées ou non, les accusations de pédophilie sont d’autant plus troublantes qu’Anwar G. est mis en examen dans le Val-d’Oise dans une affaire de viol sur mineur remontant à 2013-2014. Aucune information n’a filtré hier sur cette enquête toujours à l’instruction.
« Il m’avait dit qu’il ne partait pas en vacances à cause de problèmes avec la justice », se remémore soudain une voisine.
Anwar, qui disait à des habitants travailler avec les personnes âgées, vivait aux Courtillières depuis de nombreuses années, sans que le logement soit à son nom. La presse mauricienne a révélé hier qu’il s’agissait du frère d’un activiste politique de l’île.
Entre sidération et colère, l’émotion reste vive dans le quartier.
« Tous les parents se demandent si leur enfant a été approché », relate un habitant de la cité.
Une cellule de soutien psychologique a été mise en place à la maison de quartier, ainsi qu’une collecte pour venir en aide aux familles, notamment celle d’Amel, puisque Crystelle n’avait d’autre famille que ses trois enfants, aujourd’hui placés.
Amel doit être inhumée en Tunisie. Mardi, le maire, Bertrand Kern (PS), s’est engagé à reloger sa famille ailleurs que dans cette tour, dont la vue donne sur l’immeuble où Amel est morte.
Source : http://www.leparisien.fr
Source(s):