Salles-Curan | Laxime judiciaire pour “Le taxi” pédophile qui a violé une fillette

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel transportait plusieurs enfants en situation de handicap vers l’IME
“L’expertise psychiatrique réalisée montre bien qu’il est dangereux s’il est en contact avec de jeunes filles”.

Rodez. Aveyron : “Le taxi” pédophile condamné à quatre ans ferme en son absence

Ses jeunes victimes l’appelaient “Le taxi”.

“Le taxi”, c’est un père de famille, né en 1975 à Paris. En 2017, il arrive dans la commune de Salles-Curan et effectue le transport scolaire pour plusieurs enfants du Lévézou en situation de handicap vers l’IME de Millau.

Cela dure de septembre à novembre, jusqu’au jour où une jeune fille âgée de 8 ans confie à sa maman :

“Je ne veux plus le voir le taxi”.

Sa mère veut en savoir plus, elle est intriguée par le comportement de son enfant qui mange de moins en moins, rechigne à se rendre à l’école, se renferme, se lave en rentrant le soir…

Après plusieurs refus, la jeune fille finira par se livrer.

Et raconter :

le soir ou le matin, “Le taxi” s’arrête souvent au bord de la route, il lui demande de “regarder la forêt”, lui fait des bisous, enlève ses chaussures, son pantalon et “caresse” son entrejambe…

Un jour, il va même plus loin et se livre à une pénétration digitale. Parfois, il la gifle aussi.

À sa mère, la jeune fille confiera également qu’une de ses copines subit sensiblement la même chose. Elle a 9 ans. Elle aussi s’ouvrira devant les enquêteurs et la psychologue, avec ses mots d’enfants.

“Je ne veux plus voir le taxi, il force, force et m’embrasse sur la bouche. Je veux un taxi de filles maintenant, pas de garçons”.

Lors de sa garde à vue, l’homme n’a pas reconnu les faits.

Il a parlé de “mains sur les cuisses machinalement”, de gestes “par inadvertance”, de bisous “seulement sur les joues et le front, de manière amicale”. Ou encore d’un rôle de “psycho-transporteur” auprès des jeunes filles.

On n’en saura pas plus car il était absent lors de son procès, le 11 décembre. Placé sous contrôle judiciaire à la suite de sa garde à vue, il ne répond plus aux convocations judiciaires depuis mars 2019 et son départ de l’Aveyron.

À ce jour, le tribunal de Rodez n’a qu’une adresse où il résiderait : à Saint-Génies-de-Malgoirès dans le Gard.

Me Laurent Balanger, avocat de la partie civile, a relevé :

“Il n’a même pas eu la décence de se présenter aujourd’hui !”

Pour la représentante du ministère public, Esther Paillette, il y a surtout “un risque de récidive évident” chez cet homme malgré son casier judiciaire vierge.

Elle a rappelé, tout en pensant “aux conséquences de tels gestes pour les victimes”, que :

“L’expertise psychiatrique réalisée montre bien qu’il est dangereux s’il est en contact avec de jeunes filles“.

La mère d’une d’entre elles a témoigné à la barre, hier :

“Cela a été très dur pour nous, on a déménagé car il connaissait notre adresse. Ma fille, elle, n’en parle pas trop à la maison. Elle est suivie par des psychologues mais vit dans la grande peur de le recroiser un jour. Elle pensait d’ailleurs qu’elle devait venir aujourd’hui au procès et qu’il serait là…”

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet : “Le taxi” a écopé de quatre ans ferme. Un mandat d’arrêt a été lancé.

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