Saint Yrieix | Le récidiviste Benjamin Dejameau est accusé d’avoir violé une fillette de 8 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/10/2020
- 00:00
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Un homme de 21 ans, va être jugé pour le viol d’une fillette de 8 ans dans un parc aquatique
Déjà récidiviste à 19 ans, le jeune homme de 21 ans sera jugé cette semaine pour le viol d’une fillette de 8 ans à Nautilis. L’accusé avait repéré la fillette dans un bassin.
Benjamin Dejameau est accusé d’avoir violé une fillette de 8 ans à Nautilis, le 5 août 2018.
Récidiviste à 19 ans, ce jeune homme au profil glaçant sera jugé aux assises lundi et mardi.
Treize minutes et 30 secondes. C’est le temps qu’a duré le calvaire de cette petite fille de 8 ans, le 5 août 2018, en milieu d’après-midi, dans le huis clos de la cabine numéro 3 du centre aquatique de Nautilis, à Saint-Yrieix.
13 minutes durant lesquelles, la fillette dit avoir été violée par un jeune homme âgé de 19 ans, qui l’avait abordée dans un des bassins de la piscine.
Source : charentelibre.fr
Mise à jour du 11.10.2020 :
25 ans de Réclusion Criminelle contre le violeur de Nautilis
Benjamin Dejameau a été condamné hier à 25 ans de réclusion criminelle pour le viol commis sur une fillette à Nautilis le 5 août 2018. Dont deux tiers de sûreté
Il ne s’est pas écroulé, n’a pas protesté. Comme lorsque sa mère est venue pleurer à la barre, anéantie par le mal causé par son « enfant violeur », Benjamin Dejameau est resté de marbre.
25 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté sur les deux tiers de la peine. Voilà à quoi l’ont condamné les jurés de la cour d’assises, ce mardi soir.
Et avant sa libération, il devra faire l’objet d’un réexamen de sa situation en vue d’une éventuelle rétention de sûreté s’il apparaît comme toujours dangereux.
« On a essayé de l’aider »
À la question de savoir s’il était bien coupable de viol sur cette fillette de 8 ans à Nautilis, le 5 août 2018, la cour a donc répondu oui. Sans surprise, parce que l’accusé reconnaissait les faits.
Mais une autre interrogation, lancinante au cours de ces deux jours d’audience, reste en suspens. D’où viennent les penchants pédophiles de ce jeune homme, dont les parents se sont séparés alors qu’il n’avait que 18 mois?
De ce jeune homme, déjà condamné deux fois pour des viols sur des enfants alors qu’il était mineur. L’audition de l’oncle de Benjamin Dejameau n’a pas permis d’éclairer davantage la cour, même si ce travailleur social a évoqué « des secrets », de famille. « J’ai perçu et entendu des choses… » Récidiviste à seulement 19 ans, il y a de quoi être désarçonné.
Et à la barre, sa maman, agent télécoms dans le sud a dit toute sa détresse. « Cela dure depuis longtemps. » Plus exactement depuis que Benjamin Dejameau a 5 ans. Alors qu’il est en maternelle, l’équipe enseignante rapporte à sa mère des gestes déplacés, à caractère sexuel. Des exhibitions, des attouchements.
« Depuis, j’ai fait abstraction de certaines choses atroces. Je viens d’une famille normale où on ne commet pas ce genre de choses. Je voudrais m’excuser auprès des victimes. »
Elle avait pourtant démissionné pour s’en occuper, quand l’école ne voulait plus qu’il aille à la cantine et à la garderie avec les autres enfants. Trop dangereux. Et cette question, encore.
« Je me dis qu’un enfant ne naît pas comme ça… C’est ma vision de maman. Je n’arrive pas à comprendre s’il y a eu un acte déclencheur. »
Son papa, caviste en Charente semble aussi démuni. « On a essayé de l’aider. » Il lui avait trouvé un appart, un stage pour son CAP dans la restauration.
« Maintenant c’est à la justice de faire son travail. On est perdus. »
Dans le dossier, est évoquée une agression qu’aurait subi Benjamin Dejameau étant jeune. Mais lui n’a que de vagues souvenirs. C’est sur ce point qu’insiste son avocat Me Des Minières.
« Mon intime conviction, c’est qu’il n’a pas eu un comportement inadapté sans raison. Je crois sincèrement qu’il a été victime. À 5 ans, ça ne s’invente pas. Soit il a vu quelque chose, soit c’est du vécu! » « Oui…Cela reste une possibilité, pas une certitude »,
dit le docteur Chakiba, un psychiatre bordelais.
Les experts préconisent la castration chimique
« Des attouchements à la maternelle? Là, cela prend des proportions hors statistiques »,
s’étonne le docteur Jacques Bertrand qui en a pourtant vu d’autres. Lui aussi a été questionné sur l’origine de cet attrait pédophile.
« Le mode de fonctionnement pervers est un grand mystère. »
Et comment y remédier? Les deux psychiatres ont suggéré l’hormonothérapie, c’est-à-dire la castration chimique.
« Accompagné d’un suivi psychiatrique. Cela peut faire diminuer le désir sexuel, mais cela n’altère pas l’attirance pédophile en elle-même »,
prévient le docteur Chakiba Et quid de la victime, aujourd’hui âgée de 11 ans?
« A l’école, ça ne va pas du tout et elle a des problèmes d’anorexie »,
a expliqué son avocate, Me Coupey. Elle a d’ailleurs été hospitalisée en psychiatrie. Puis placée, parce que ses parents ne parviennent plus à s’occuper d’elle. « Une vie balafrée », résume Me Benoît Bertaud, l’avocat de ses parents.
Un réexamen de sa situation avant sa libération en vue d’une éventuelle rétention de sûreté. Un placement sous surveillance électronique à sa libération… Mais aussi des interdictions d’exercer des activités en contact avec des mineurs et de fréquenter des clubs sportifs et des piscines…
Avant le réquisitoire, Marie Géraldine Coupey l’avocate de la fillette avait donné des nouvelles de la victime, âgée aujourd’hui de 11 ans.
« Aujourd’hui, elle développe des conduites à risques, elle parle beaucoup de l’agression et se rapproche beaucoup des adultes. À l’école, ça ne va pas du tout et a développé des problèmes d’anorexie. »
Elle a d’ailleurs été hospitalisée trois mois en psychiatrie. Et a été placée, parce que ses parents ne parviennent plus à s’occuper d’elle.
« Elle n’a plus de respect de son intimité »,
ajoute Marie-Géraldine Coupey.
« Elle est constamment en conflit, dans l’agressivité. »
Benoît Bertaud, de son côté, a porté la parole des parents de la fillette.
« Des gens simples, des gens honnêtes, dont la seule richesse est leur enfant. […] Plus jamais ça », a-t-il dit aux jurés. Il s’est aussi adressé à l’accusé, chez qui il voit « quelque chose de maléfique ».
« Vous lui avez imposé un supplice inadmissible. C’est une vie balafrée. »
Deux psychiatres avaient suggéré l’hypothèse d’une hormonothérapie afin d’inhiber la libido du jeune homme.
Source : charentelibre
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