Saint-Saury | Un homme “famille d’accueil” accusé d’agressions sexuelles sur trois jeunes filles de 10, 12 et 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 28/01/2019
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Trois jeunes femmes portent plainte pour agressions sexuelles pour des faits datant de 10 ans pour certains, le procureur de la république est persuadé de la culpabilité du prévenu
Marc*, habitant de Saint-Saury est « famille d’accueil ». Il reçoit en compagnie de son épouse des adolescents lors des vacances d’été. Jeudi 17 janvier, il était à la barre du tribunal car il est soupçonné d’avoir agressé sexuellement trois jeunes filles.
Les premiers faits concernent Julie* qui avait 10 ans et demi au moment des faits, en 2011. Elle raconte que lorsqu’ils sont partis tous les deux au marché, pendant le trajet dans la voiture, il lui aurait mis la main sur sa jambe et remonté jusqu’à son sexe.
Elle dira qu’elle n’a rien dit pendant un certain temps car elle avait peur.
Devant le tribunal, le prévenu conteste les faits. La présidente du tribunal lui parle alors d’une réponse faite lors de son audition :
« Vous avez déclaré que vous lui faisiez des papouilles quand vous étiez sur le canapé, pouvez-vous expliquer ? »
L’homme répond :
« Ben en fait, ce sont des chatouilles que l’on peut faire à son enfant, c’est tout. Car ces jeunes filles, je les considérais comme mes enfants. »
Une autre jeune fille, Marion*, 12 ans au moment des faits, raconte qu’il aurait abusé d’elle un jour derrière les tribunes d’un stade de foot en lui mettant un doigt dans son sexe et en lui caressant les fesses.
Des faits également contestés par Marc. C’est alors qu’il avance la possibilité que cette jeune fille veuille se venger et demander de l’argent.
La présidente du tribunal lui demande :
« Vous pensez qu’une enfant de 12 ans peut avoir ça en tête ? »
Question à laquelle le prévenu répond :
« Je pense, je ne vois pas pourquoi elle dit ça »
La troisième jeune fille, Pauline*, 13 ans au moment des faits, raconte pour sa part qu’il aurait abusé d’elle en lui mettant des doigts dans son sexe quand elle jouait à l’ordinateur. Là aussi, Marc nie en bloc.
Pour sa part, Pauline présente à l’audience apporte son témoignage :
« Je veux juste que la vérité soit connue. À l’époque, j’avais honte et cela me travaille depuis, cela s’est passé il y a dix ans »
Pour éclaircir les débats, la présidente du tribunal évoque le rapport d’expertise. Ce dernier indique le fait que le prévenu a des relations compliquées avec la sexualité, des problèmes d’érection sont évoqués et que si les faits sont avérés, cela serait un moyen de compensation.
L’avocate de Julie met en lumière le fait « que ces faits se sont déroulés toujours sans témoins. »
De son côté, l’avocat de ses parents décrit « une véritable onde de choc, qu’il y a des séquelles dans le corps et l’esprit. »
L’avocate de Pauline indique :
« Elle a fait plusieurs séjours en famille d’accueil et c’est lui qu’elle a désigné pas quelqu’un d’autre. Ma cliente veut désormais passer à autre chose »
Enfin, l’avocate de Marion parle « d’automutilation de ma cliente, elle a eu des séquelles psychologiques, elle a perdu confiance en elle. »
De son côté, le procureur de la république est persuadé de la culpabilité du prévenu :
« S’il n’y avait eu qu’une jeune fille qui aurait indiqué ces faits, on aurait pu se trouver dans une situation de la parole de l’un contre la parole de l’autre. Ici, ce n’est pas le cas et ces jeunes filles n’ont jamais varié de versions »
Pour sa part, l’avocate de Marc plaide la relaxe : « lui aussi, il n’a jamais changé de version, il a toujours nié les faits. Et puis, il faut étudier les déclarations.
L’affaire a été mise en délibéré au 7 février.
*Les prénoms ont été modifiés
Source : actu.fr
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