Saint-Pol-sur-Ternoise | Un homme soupçonné d’avoir agressé sexuellement les cinq enfants de sa demi-sœur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/10/2017
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Ce vendredi, le tribunal correctionnel d’Arras devait juger un Divionnais de 53 ans, soupçonné d’avoir abusé sexuellement les cinq enfants de sa demi-sœur, âgés entre 4 et 11 ans et résidant Saint-Pol-sur-Ternoise. Les enfants ont été placés et le suspect incarcéré.
Il est extrêmement rare, voire inédit, qu’un tribunal correctionnel soit saisi de faits d’agressions sexuelles dans le cadre d’une comparution immédiate.
C’est pourtant ce qui s’est produit ce vendredi puisqu’un homme âgé de 53 ans et résidant Divion a été présenté aux juges arrageois dans le cadre d’un dossier particulièrement sordide.
Une orientation judiciaire justifiée par la vice-procureure Bozzolo eu égard au
« contexte des faits et la gravité de ceux-ci ».
Les faits ont été révélés ces derniers jours et ont fait l’objet d’une enquête menée par la brigade de recherches de Saint-Pol-sur-Ternoise.
C’est à l’occasion de leur placement dans un cadre civil, en raison des carences éducatives familiales, que les cinq enfants (quatre filles, un garçon) se sont confiés, selon la vice-procureure.
Âgés de 4 à 11 ans, ils ont évoqué les abus sexuels et les violences qu’ils ont subis de la part de leur oncle.
La mère également poursuivie !
L’homme, alcoolique et déjà condamné onze fois par la justice pour violences, destruction et ivresses au volant notamment, s’était vu souvent confier les cinq enfants par sa demi-sœur, cette dernière étant régulièrement absente car engagée dans une nouvelle relation sentimentale.
Cette femme de 35 ans est d’ailleurs poursuivie également pour non-dénonciation et non-assistance.
Elle aurait en effet admis avoir un jour surpris les agissements de son demi-frère sans pour autant les signaler. Des faits souvent commis durant le bain des enfants aux mois de juillet et d’août.
« Rien qu’à l’évocation de leur oncle, c’est trois à quatre nuits de cauchemar »
Les enfants, traumatisés, sont désormais placés dans différentes familles d’accueil.
« Rien qu’à l’évocation de leur oncle, c’est trois à quatre nuits de cauchemar » détaille la vice-procureure, invoquant aussi des problèmes urinaires des enfants liés à « la terreur vécue dans ce milieu violent et alcoolique ».
L’affaire présentée aux juges ce vendredi matin a finalement été renvoyée.
En attendant l’audience, il s’agissait de déterminer si le suspect allait être incarcéré.
Les juges ont suivi les réquisitions du parquet en décidant de son maintien en détention jusqu’au 27 novembre, date fixée pour une nouvelle audience.
Une décision motivée par le « risque de renouvellement des faits ».
Source : La Voix du Nord
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