
Saint-Pée-sur-Nivelle | Un homme de 73 ans condamné à quatre ans de prison avec sursis
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 20/02/2025
- 11:19

C’est un moment rare qui s’est déroulé ce mardi 18 février 2025 dans la salle d’audience du tribunal de Bayonne.
Un avocat de la défense qui bouscule son client au nom de la vérité.
L’homme de 73 ans était jugé pour agressions sexuelles sur des fillettes. Ses deux victimes avaient 8 ans au moment des faits. Ils se sont déroulés alors qu’il en avait la garde à Saint-Pée-sur-Nivelle.
Les deux victimes n’ont pas été agressées au même moment (l’une en 2015, l’autre en 2021), mais elles l’ont été selon le même mode opératoire : il les a caressées sur leurs vêtements en allant jusqu’au sexe. Il les gardait ponctuellement, les parents lui faisaient confiance.
Ce monsieur, c’était un peu un « grand-père de cœur » dira une des avocates à l’audience. Un homme qui ressemble en effet à un papy ordinaire : un peu vouté, cheveux blancs, pull et jean gris. Il se tient les mains dans le dos à la barre, la tête un peu penchée. La voix est cassée.
Une vérité difficile à prononce
La présidente du tribunal tente à de nombreuses reprises d’avoir des précisions sur les faits reprochés : les caresses dans la voiture, les jeux dans la piscine.
Les avocates des parties civiles aussi :
« Est-ce que c’est elle qui ment ? » finira par demander Mélanie Mistral, la présidente du tribunal au prévenu, en parlant de la plus âgée des deux victimes, présente dans la salle ? Il ne dit rien.
Ce n’est que lorsque son propre avocat, Maître Alain Astabie, prend la parole, que les choses s’éclaircissent un peu :
« Vous dites que vous n’avez rien à vous reprocher, mais ce n’est pas tout à fait ce qu’on s’est dit dans le secret de mon cabinet. J’ai l’impression que vous êtes à côté de la plaque là ! On vous reproche des attouchements sur la plus jeune. Est-ce que vous reconnaissez cette accusation?
“Oui”
“Il y a une deuxième infraction qui vous est reprochée, à l’endroit de la plus âgée : des attouchements par-dessus les vêtements. Reconnaissez-vous ces faits ?”
“Oui”
Un peu plus tard, les parties civiles, elles-mêmes, remercieront l’avocat d’être quasiment sorti du secret professionnel, pour œuvrer pour la vérité
Une vérité pour éviter d’autres victimes
Une vérité partielle, probablement, mais nécessaire pour les victimes.
La plus jeune a aujourd’hui 11 ans, elle n’était pas présente lors du procès. Elle en avait parlé à sa cousine qui l’a ensuite raconté à sa mère.
La plus âgée, 16 ans aujourd’hui, impeccablement coiffée d’une queue de cheval, a assisté, elle, à l’audience.
Fin 2023, elle a tout raconté à son père, huit ans après les faits ; elle venait d’apprendre que le prévenu venait d’être grand-père ; Elle a eu peur qu’il fasse à sa petite-fille la même chose qu’à elle.
Le parquet a regretté le manque de regrets et d’excuses du prévenu à l’audience.
La magistrate a demandé quatre ans de prison avec sursis, un suivi socio-judiciaire, avec obligation de soin, interdiction d’entrer en contact avec les victimes et de se rendre à leur domicile.
Elle demande aussi que son nom soit inscrit au fichier des infractions sexuelles.
Le tribunal l’a suivie dans son jugement.
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