Saint-Martin-Boulogne | Un homme de 45 ans récidiviste déjà condamné pour des attouchements sur sa nièce, à nouveau condamné à 1 an de prison pour avoir commis des attouchements sur la petite-amie de 15 ans de son fils

Il pratique des attouchements à caractère sexuel sur la petite amie de son fils

Photo Sami BELLOUMI / La Voix du Nord

Déjà condamné en septembre 2015 pour des attouchements sur sa nièce, un homme de 45 ans, à la santé mentale fragile, a récidivé en s’en prenant à la petite amie de son fils.

Fin octobre 2019, cette jeune mineure de 15 ans se présente seule au commissariat de Boulogne pour déclarer avoir fait l’objet d’attouchements de la part de son beau-père.

Depuis quelque temps, elle est hébergée par son petit ami, mais l’appartement ne permet pas trop de liberté avec seulement deux chambres : une pour les deux sœurs, dont l’une a aussi son petit ami, et une pour les parents. C’est donc dans la chambre des parents que le jeune couple va prendre place sur un matelas à même le sol.

Un jour, profitant de l’absence de son fils, le père s’est glissé à quatre ou cinq reprises sur le matelas pour se blottir contre la petite amie.

« Entre le 13 et le 15 octobre, le père de mon copain est venu me rejoindre dans mon lit. Il s’est frotté contre moi avant de me toucher les seins par-dessous mon maillot. Ensuite, bien que je refuse ce comportement, il a posé la main sur mon sexe à plusieurs reprises. J’en ai parlé à mon copain mais les choses ne s’étant pas arrangées, j’ai décidé de retourner chez ma mère à qui j’ai tout raconté »,

détaille la jeune fille.

Le prévenu déjà connu pour des faits similaires

Interpellé, le prévenu va reconnaître en partie les faits reprochés sans pour autant les assimiler à des agressions sexuelles commises sur une mineure.

« Je sais que je n’aurai pas dû la rejoindre dans son lit mais je n’avais aucune envie particulière. Pour moi, il ne s’agit que de chatouilles réciproques lors de chahut, un amusement au cours duquel il est possible que je lui ai touché les seins et le sexe mais sans intention sexuelle. »

Puis devant les questions du tribunal qui lui reproche ces faits en état de récidive légale, il comprend qu’il risque gros et n’hésite pas à mettre en cause la victime.

« Bien sûr que je pensais à mon affaire précédente. Je lui ai dit qu’il ne fallait pas, mais elle est venue m’embêter plusieurs fois. Je l’ai peut-être touchée mais ce n’était pas volontaire et puis, elle n’avait qu’à me le dire. »

La jeune fille de 15 ans récemment hospitalisée, était absente à l’audience.

« Elle est seule, manque de repère et même au sein de la cellule familiale personne ne fait grand cas de son état psychologique qui l’amène à tenter de commettre l’irréparable »,

a expliqué Maître Calonne, chargée de représenter la victime.

Une condamnation à un an de prison

Le médecin psychiatre a conclu à une altération du discernement, d’un passage à l’acte non réfléchi chez cet homme ne présentant ni culpabilité ni remord. Il considère qu’il peut être dangereux et accessible à une sanction pénale.

Reconnu coupable des faits, le prévenu se voit infliger 1 an de prison et le tribunal ordonne son maintien en détention. Il devra faire l’objet d’un suivi socio-judiciaire pendant trois ans avec obligation de soins. Le tribunal fixe à deux ans la peine de prison encourue en cas de non-respect de cette obligation. Il devra également indemniser la victime à qui le tribunal alloue la somme de 4 000 € et fera l’objet d’une inscription au fichier informatisé judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

Source : lavoixdunord

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