Saint-Lieux-les-Lavaur | Un homme abuse de sa cousine mineure pendant deux ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 26/10/2023
- 18:34
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Devant le tribunal d’Albi , Mia*, 19 ans, raconte d’une voix posée comment petite, à Saint-Lieux-les-Lavaur, elle était gardée par la sœur de sa mère, assistante maternelle dans le même village.
D’une voix toujours assurée, Mia parle de B.M, son cousin, âgé de 13 ans de plus qu’elle.
« Malgré la différence d’âge on jouait aux jeux de construction » se souvient-elle sans peine.
Mais quand la présidente du tribunal demande à Mia de raconter ce qui s’est passé dans la chambre de son cousin, l’assurance de la jeune femme prend l’eau à gros sanglots.
Souffle coupé, mots hachés, Mia peine à parler, à se souvenir précisément.
« C’était entre 8 ans et 10 ans, plusieurs fois par semaine…
Pénétrations, avec son sexe, ses doigts…
Vaginales, oui, je me souviens de la douleur…
Anales aussi je crois.
Une fois, une fellation…
Je croyais que c’était un jeu, j’étais petite.
Il me disait qu’il ne fallait pas le dire parce que j’allais me faire gronder ».
Les expertises médicales confirmeront les traces cicatricielles attestant de pénétrations chez la jeune fille qui affirme n’avoir jamais eu d’autres relations.
C’est en juillet 2020, à l’âge de 16 ans, alors qu’elle souffrait d’anxiété et d’inhibitions, incapable de nouer un lien avec un garçon, que Mia s’est confiée.
Elle en a d’abord parlé à sa meilleure amie.
Puis, par l’intermédiaire d’une adulte, elles ont raconté aux parents de Mia,
Ensemble ils sont allés voir l’oncle et la tante.
En l’absence du cousin, installé depuis à Paris, ils lui ont téléphoné.
D’abord le jeune homme aurait nié, puis, sous la pression, téléphone sur haut-parleur, il aurait parlé « de pénétrations anales, seulement avec les mains », avant d’accepter de revenir dès le lendemain chez ses parents.
Une phrase d’aveux que tous, même les parents de l’accusé, diront avoir entendue, lors de leurs premières auditions.
Avant que le père et la mère de l’accusé reviennent sur leurs déclarations.
En garde à vue, B.M ne parlera lui que d’un épisode, quand Mia avait entre 2 ans et 4 ans.
« La petite fille l’embêtait dans sa chambre, il lui a mis une fessée, s’est masturbé devant elle et est allé se laver les mains » rapporte le gendarme enquêteur qui l’avait auditionné.
De cet événement-là, Mia n’a aucun souvenir.
À la barre, le père de l’accusé imputait les accusations de Mia, “qui fait ce qu’on lui dit”, à une vengeance du clan de Mia contre celui de son fils.
Pour Mia et ses parents, il y a les aveux de l’accusé, recueillis lors d’une réunion familiale où les deux clans étaient présents.
Des aveux détaillés de viols, livrés par l’accusé avant ses rétractations.
Ce qui laissait maigre prise à Me Franck et Me Soubiran, pour la défense.
“Il y a suffisamment d’éléments pour caractériser les viols et agressions sexuelles”
affirme l’avocate générale, qui requiert 10 ans de réclusion criminelle.
Le tribunal a délibéré en prononçant 14 ans de réclusion criminelle.
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