Saint-Brieuc | Condamné à 18 mois pour avoir agressé sexuellement sa cousine de 6 ans

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Nous nous entendions bien
Un jeune homme a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement sa cousine de 6 ans sa cadette, en 2022, dans la région de Loudéac. Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc l’a condamné à 18 mois de prison avec sursis, mardi 18 novembre 2025.

En février 2022, lui a 18 ans, elle 12. « Nous nous entendions bien. » C’est ce qu’affirment le jeune majeur et sa cousine au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, mardi 18 novembre 2025.

Et pourtant… Une investigation – confiée aux gendarmes de Loudéac – sera ouverte en 2023 par le parquet, après que la préado a confié les attouchements de son cousin à son premier petit ami, puis à sa mère. Mais aussi aux enquêteurs, leur spécifiant qu’elle a « été violée » dans sa chambre, au domicile de ses parents.

Toutefois, l’examen gynécologique ne révélera aucune trace de viol.

Si elle ne souhaite pas s’exprimer davantage devant le tribunal ce mardi, l’adolescente, accompagnée de ses parents, maintient ses accusations. À la barre, le jeune homme conteste.

« Il ne s’est rien passé, il n’y avait aucune ambiguïté entre nous », sauf un soir où sa cousine aurait « essayé de l’embrasser ».

Dépeinte comme « lunatique » par la mère du prévenu, la jeune fille avait été réentendue en 2024 et confessait que si elle avait parlé un an plus tôt, elle serait « passée pour une menteuse » dans la famille.

Quant à son père, il avait assuré que son neveu était « menteur et immature ». Toutefois, il n’a jamais constaté d’attitude équivoque « quand elle s’asseyait sur les genoux de son cousin ».

« Avait-elle un comportement ambivalent ? On ne comprend pas bien pourquoi elle dirait ça un an après le dépôt de plainte ? » questionne la présidente. « Je ne sais pas. Je ne comprends pas non plus », convient le prévenu.

« Le tribunal va être confronté à deux versions pour une vérité judiciaire », avance la procureure, Fabienne Basset. Et de rappeler, concernant l’adolescente :

« Elle a toujours été constante dans ses propos au fil des années. » Elle requiert du sursis sans toutefois préciser la durée de la peine.

Au tour de Me David Raclot de prendre la parole.

« Je vous avoue que je ne sais pas de quoi on parle et si on est adulte à 18 ans, même si on est majeur. » L’avocat de la défense pointe « une enquête bâclée ». « Mon client aurait téléphoné à sa cousine, alors qu’elle est dans une chambre à côté d’où il est couché. Pourquoi prendre le risque de réveiller toute la maison avec une sonnerie à 2 h du matin ? De plus, il l’aurait déshabillée en lui mettant la main sur la bouche avant de se dévêtir ? C’est aberrant. »

Le jeune homme a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Il lui est interdit d’entrer en contact avec sa cousine pendant trois ans et d’exercer une activité en lien avec des enfants durant cinq ans. Inscrit au fichier des délinquants sexuels, il devra verser 5 000 € aux parents de sa cousine, toujours mineure.

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