Rieux | Dix-huit mois de prison avec sursis pour ce pédocriminel

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Notre belle justice a encore frappé et prononce du sursis pour ce pédocriminel
Les trois adolescentes ont porté plainte contre Farid. B en juin 2023. Ce dernier, prévenu de les avoir agressées sexuellement en marge d’un feu d’artifice, à Rieu, a été condamné ce jeudi 27 février, par le tribunal de Beauvais, à 18 mois de prison avec sursis.

Le 24 juin 2023, Maeva*, Lisa* et Laura* (les prénoms ont été changés), trois amies de 14 ans, sortent pour assister au feu d’artifice de Rieux, petite commune du sud de l’Oise.

Dans l’épicerie de la commune, elles croisent Farid B. le beau-père de Maeva.

C’est là que ce dernier s’en prend à Laura.

« Il a placé ses mains autour de sa taille avant de lui palper les seins », décrit le juge, ce jeudi 27 février, devant le tribunal de Beauvais.

Au cours de la même soirée, Lisa sent que Farid B., placé derrière elle, lui « touche les fesses. »

C’est cette dernière qui décide de porter plainte, le lendemain.

Elle sera suivie par ses amies, et notamment Maeva, qui expliquera aux enquêteurs avoir dû effectuer « un câlin en échange d’une autorisation de sortie ».

Jugé pour « agressions sexuelles sur mineures » et « agression sexuelle incestueuse », Farid B., aujourd’hui âgé de 36 ans, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Beauvais.

À la barre, il a pourtant nié la totalité des faits.

« Il a toujours eu un comportement bizarre »

« Dans l’épicerie, j’ai juste poussé Laura », assure-t-il.

De même, selon lui, il n’a « jamais tripoté les fesses ou la poitrine des filles ».

Les accusations de sa belle-fille ?

« Elle est influencée par son père qui veut me mettre en prison. »

Mais à la barre, les trois victimes confirment leur version des faits.

« Il a toujours eu un comportement bizarre avec moi, affirme Maeva. J’étais mal à l’aise et je ne voulais pas être seule à le dire. Le fait que Lisa le dénonce, ça a été comme un déclic. »

La jeune fille en a parlé à sa mère qui, loin de la soutenir, lui demande « de ne rien dire ».

Devant les juges, elle défend Farid B.

« J’étais là le 24 juin, rappelle-t-elle. Il ne s’est rien passé. Jamais, je n’aurai accepté ça. C’est intolérable pour moi. »

Et d’affirmer : « J’aurais emmené moi-même mon mari à la gendarmerie. »

Mais pour le procureur, la culpabilité de Farid B. ne fait aucun doute.

« Les trois jeunes filles disent la même chose, souligne-t-il. Deux ans après, elles ont encore des terreurs nocturnes. »

Le tribunal a suivi les réquisitions du magistrat et condamné Farid B. à 18 mois de prison avec sursis.

L’homme devra également dédommager sa belle fille (2800 euros) et l’une des deux autres victimes (1500 euros), la mère de la dernière ne voulant « rien de cet homme ».

Farid B. est également inscrit au Fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

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