Rennes | Pas de prison pour le médecin généraliste qui imposait des attouchements sexuels

Le praticien, désormais à la retraite, a également été interdit d’exercer.

Les premiers faits datent de 2013, avec un dépôt de plainte en janvier 2014.

Julie, une patiente de 17 ans, s’était rendue chez le médecin pour traiter un ganglion. Il lui avait alors demandé de retirer son soutien-gorge pour effectuer une palpation mammaire.

Un autre fois, venue parce qu’elle “mouchait vert”, la jeune fille n’avait pas compris pourquoi le généraliste lui avait redemandé de retirer son soutien-gorge pour palper ses seins. Puis il avait supposé qu’elle “devait aussi avoir mal au ventre”, ce à quoi elle avait répondu par la négation. Il lui avait quand même “mis la main dans la culotte”, avait témoigné la jeune fille.

Après cette première plainte, d’autres victimes s’étaient alors manifestées aux autorités et avaient livré des témoignages similaires.

Le médecin prétextait sentir un ganglion et effectuait des palpations mammaires “à pleines mains” sur les patientes en les regardant dans les yeux.

Au total, huit jeunes patientes avaient porté plainte contre le généraliste.

La cour d’appel de Rennes a confirmé vendredi 10 juin la culpabilité du médecin de 70 ans. Il a écopé de à cinq ans de prison avec sursis et d’une interdiction d’exercer. Une peine supérieure aux réquisitions de l’avocate générale, qui avait demandé quatre ans de prison avec sursis.