Relecq-Kerhuon | Deux fillettes retrouvées mortes dans un appartement

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La grand-mère qui devait garder ses petites filles a donné l’alerte.
La mère s’est évanouie en ouvrant la porte et a été transportée à l’hôpital

Les pompiers ont fait une macabre découverte ce mercredi matin dans un appartement situé au Relecq-Kerhuon près de Brest en tombant sur les corps sans vie de deux fillettes, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Brest, confirmant une information du Télégramme.

« Je vous confirme la découverte de deux jeunes enfants, deux fillettes, l’une née en 2015, l’autre en 2017 à leur domicile »

a indiqué Camille Miansoni.

C’est la grand-mère, qui devait garder ses petites-filles, qui a donné l’alerte vers 10 heures, inquiète de voir que la porte de l’appartement était close. Lorsque les pompiers sont arrivés sur place, la mère de famille leur a ouvert la porte avant de s’évanouir.

Ils ont ensuite découvert les deux fillettes, âgées de 4 et 6 ans, allongées sur un lit avant de tenter, en vain, de les réanimer.

La piste d’un drame familial lié à la séparation

On ignore pour l’heure les causes de leur mort. Une autopsie des corps devrait avoir lieu ce jeudi. Âgée de 35 ans, la maman a été transportée à l’hôpital. Ses jours ne seraient « a priori pas en danger », selon le procureur.

Le père était quant à lui absent au moment du drame, se trouvant en formation à Saint-Malo.

Une enquête, confiée à la brigade de recherches de Brest, a été ouverte pour faire toute la lumière sur la mort de deux fillettes. De source proche de l’enquête, il s’agirait d’un « drame de la séparation ».

Le père « avait annoncé la rupture à la mère et celle-ci, n’ayant pas supporté, aurait attenté à la vie de ses enfants avant de tenter d’attenter à la sienne », selon cette source, qui a précisé qu’une lettre avait été retrouvée au domicile.

Une cellule psychologique a été mise en place à la mairie du Relecq-Kerhuon pour les proches et les voisins.

 

Actualisation du 24 juillet 2021

La mère des deux fillettes retrouvées mortes reconnaît être à l’origine de leur décès

La mère n’a pas pu préciser la manière par laquelle elle avait donné la mort aux deux fillettes, décédées par noyade selon le parquet.

La mère des deux fillettes retrouvées sans vie mercredi 21 juillet à leur domicile au Relecq-Kerhuon (Finistère) «a reconnu être à l’origine» de leur décès, a annoncé vendredi le parquet de Brest, précisant qu’elles étaient «mortes par noyade».

Âgée de 35 ans, la mère, toujours hospitalisée, «a également expliqué avoir cherché à les endormir par des médicaments», précise dans un communiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni.

Il a ajouté qu’en revanche, elle n’avait pas pu donner des indications précises sur la manière par laquelle elle était parvenue à donner la mort à ses filles, évoquant «une amnésie totale sur cet épisode».

L’autopsie des corps des deux fillettes, de «presque 6 ans et 4 ans», «a conclu à une mort par noyade», indique en outre Camille Miansoni. «Aucune blessure ni trace de violences externes n’ont été découvertes sur les corps», ajoute le magistrat.

«Le motif de ce passage à l’acte est la séparation annoncée par son mari», poursuit Camille Miansoni, précisant que la mère avait expliqué avoir voulu disparaître avec ses filles.

Une séparation avec le père

«La mère des jeunes victimes est toujours hospitalisée. Toutefois, son état de santé a permis sa première audition ce jour sous le régime de la garde à vue», précise le procureur de la République. La garde à vue a cependant été levée après quelques heures pour raison médicale, a-t-il ajouté.

Des examens réalisés sur la mère ont révélé «une plaie thoracique de 1,5 cm», ainsi que «des lésions compatibles avec l’ingestion de produits caustiques», selon le procureur. Il a précisé que les enquêteurs avaient retrouvé dans la salle de bain du domicile familial «une bouteille de produit caustique vide aux 3/4».

Deux courriers ont également été découverts sur place, l’un à l’attention du père des fillettes, l’autre à l’attention de la famille de la mère. Les deux font état d’une séparation annoncée par le mari à son épouse le 14 mai dernier. Entendu, le père a confirmé l’annonce de cette séparation.

Les deux fillettes avaient été retrouvées sans vie mercredi matin, allongées sur un lit. Les pompiers avaient été appelés par la grand-mère paternelle inquiète que personne ne réponde à la porte de ce petit immeuble de cette commune proche de Brest. La mère, «dans un état second», selon Camille Miansoni, s’était effondrée devant eux juste après les avoir conduits dans la chambre où se trouvaient ses filles.

 

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