Villemoisson-sur-Orge | Prof pédophile autorisé à exercer en France: un syndicat répond à la ministre
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 23/02/2016
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Le syndicat d’enseignants, le SNES, a vivement protesté ce lundi contre la mise en cause, selon eux, par la ministre de l’Education nationale des représentants syndicaux dans l’affaire du professeur déjà condamné pour agression sexuelle sur mineur et autorisé à continuer d’exercer.
Vendredi, Najat Vallaud-Belkacem, avait révélé qu’un enseignant en mathématiques d’un collège de Villemoisson-sur-Orge (Essonne), actuellement mis en examen pour agression sexuelle d’un mineur en dehors de l’école, avait déjà été condamné à 15 mois de prison pour des faits similaires en Angleterre en 2006.
Pour la ministre, il s’agit là d’un dysfonctionnement «insupportable».
Elle annonçait dans le même temps la mise en place d’une enquête administrative.
La décision appartient au recteur et au ministre
Cette mise en cause du système n’est pas du goût du SNES, principal syndicat d’enseignants du second degré. D’autant que les commissions administratives paritaires (CAP) disciplinaires sont constituées pour moitié de représentants de l’administration, du rectorat donc, et de représentants syndicaux du personnel.
Pour le SNES, la ministre «témoigne d’une méconnaissance grave du fonctionnement de l’institution qu’elle dirige et d’une volonté de jeter l’opprobre sur les représentants du personnel pour mieux se défausser des responsabilités qui lui incombent».
Dans cette affaire, 35 membres (un nombre impair qui s’explique sûrement par l’absence d’un des membres) de la CAP avaient décidé à l’unanimité de réintégrer le professeur, malgré une condamnation pour des relations sexuelles avec un enfant.
Et dans un communiqué, publié ce lundi après-midi, les représentants du SNES de Versailles (académie dont dépend l’Essonne) rappelle que la CAP n’a qu’un rôle consultatif.
La décision finale appartient au recteur et au ministre.
Une CAP «n’a aucun pouvoir d’investigation et émet un avis sur la base des seuls éléments portés à sa connaissance par l’administration».
Des propos confirmés par Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa.
Il tempère cependant : «Mais lorsque la recommandation est donnée à l’unanimité comme cette fois-là, en général, le recteur suit l’avis».
En 2007, deux ministres de l’Education se sont succédé : Gilles de Robien, alors que Jacques Chirac était à l’Elysée, puis Xavier Darcos après l’élection de Nicolas Sarkozy.
VIDEO. Vallaud-Belkacem : l’enseignant de l’Essonne soupçonné de pédophilie «déjà condamné au Royaume-Uni»
Source: http://www.leparisien.fr/
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