France | Édouard Durand plaide pour une réflexion sur l’imprescriptibilité de l’inceste

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Le co-président de la commission sur l’inceste appelle les adultes à engager “le dialogue avec les enfants” afin de briser la loi du silence qui règne autour de l’inceste.

Le co-président de la commission sur l’inceste Édouard Durand, invité de BFMTV ce mercredi soir, a plaidé pour qu’une réflexion soit lancée concernant “l’imprescriptibilité des faits d’inceste”, alors que le débat sur les violences sexuelles infligées aux enfants dans le cadre familial a ressurgi ces derniers jours après la publication du livre La Familia Grande, de Camille Kouchner.

“Je suis favorable à ce qu’on y réfléchisse”, a-t-il déclaré sur notre plateau, “afin de limiter toutes les incohérences”.

“On voit aujourd’hui des procès où il y a des faits qui sont prescrits pour certaines victimes et qui ne le sont pas pour d’autres”.

Édouard Durand a aussi rendu hommage aux victimes de violences sexuelles en général, qui prennent la parole ces dernières semaines pour dénoncer ces faits.

A l’image du député LaREM Bruno Questel, qui a témoigné ce mercredi sur BFMTV, après avoir révélé avoir été violé à l’âge de 11 ans.

Sur notre plateau, le co-président de la commission sur l’inceste a aussi appelé les adultes à engager “le dialogue avec les enfants” pour que leur parole se libère.

“Il faut que ce soit la société qui parle”, a-t-il encore lancé.

“Ce que produisent les agresseurs lorsqu’ils passent à l’acte pour assurer leur impunité, c’est le silence.

Et en parlant, M. Questel brise la loi du silence.

Toutes les personnes qui sont en train de briser le silence créent une chaîne de solidarité pour dire: ‘ce qui m’est arrivé était illégal’ et c’est très important de remettre la loi à sa place”, a poursuivi Édouard Durand.

“Un enfant qui dit être victime de violences sexuelles, on a du mal à le croire, on ne le croit pas, le premier réflexe c’est de ne pas le croire”, a-t-il encore déploré.

“Si vous dites ‘je suis victime de viol’, eh bien on aura du mal à vous croire. C’est d’abord ce qui doit changer.

Toutes les victimes le disent: ce que ce qui les a souvent empêchées de parler, c’est la peur de ne pas être crues”.

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