Poitiers | Il avait organisé l’enlèvement et le viol de sa fille de 9 ans depuis sa cellule de prison

Un homme s’apprêtait à enlever une fillette de 9 ans avec l’intention de la violer.

Le père de l’enfant de 9 ans, emprisonné à la prison de Bédenac où il purgeait une peine de dix ans pour viols sur mineur, a proposé via le darknet à son correspondant d’enlever sa propre fillette et d’en abuser sexuellement.

Une affaire vieille de plus d’un an et qui semble loin d’être arrivée à son terme est revenue sous les feux de l’actualité, mardi 19 novembre 2019, devant la chambre de l’instruction de Poitiers.

Le 5 novembre 2018, les policiers interpellaient en gare de Bordeaux un Vosgien quadragénaire, Julien D., alias « Timy », portant un sac contenant tout le nécessaire pour procéder à un enlèvement : deux paires de menottes, des colliers de serrage de type Serflex, du ruban adhésif…

L’homme s’apprêtait à enlever une fillette de 9 ans qui réside avec sa mère à Montendre (Charente-Maritime), avec l’intention de la violer.

Les policiers avaient été alertés par la mère de la petite fille, inquiète de savoir que le père de cette dernière avait réussi, alors que cela lui était interdit, à prendre contact par téléphone avec elle depuis la prison de Bédenac où il purgeait une peine de dix ans pour viols sur mineur.

La petite fille racontait à sa maman qu’elle devait sortir de chez elle à une heure précise le dimanche suivant, 11 novembre, et que si elle obéissait, elle recevrait des cadeaux.

Les policiers ne tardaient pas à mettre en parallèle ces événements inquiétants avec une enquête en cours menée par la police judiciaire et notamment un policier spécialisé de Lyon.

Cette enquête venait de mettre au jour des échanges via le darknet aux termes desquels un homme proposait à son correspondant – le quadragénaire vosgien – d’enlever sa propre fillette et d’en abuser sexuellement.

Mis en examen pour association de malfaiteurs en vue d’un acte criminel, tentative d’enlèvement de mineur et diffusion d’images pédopornographiques, les deux hommes sont actuellement emprisonnés sous le régime de la détention provisoire.

Selon Me Aurélie Noureau, qui défend le père de la fillette, un Bordelais de 40 ans, celui-ci supporte mal l’isolement complet auquel il est soumis dans le cadre de cette détention, à Gradignan désormais.

Il demande à retrouver le statut de détenu condamné, dans l’attente du procès. Devant le juge de la liberté et de la détention (JLD), il y a quelques jours, Jérôme S. a reconnu « être dangereux », selon l’avocate générale de la chambre de l’instruction qui considère :

« Sa fille est au centre de ses obsessions malsaines. »

Pour Me Noureau, son client est certes « un grand malade » mais il affirme que ses démarches sur le darknet étaient seulement « de l’ordre du fantasme ».

Sans surprise, la cour a confirmé la décision du JLD et maintenu Jérôme S. sous le régime de la détention provisoire.

 

Source : lanouvellerepublique.fr

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