Philippines | Un couple condamné à plus de 120 ans de prison pour viols et autres crimes

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Pédocriminel En liberté

Les Philippines sont l’une des principales sources dans le monde de contenus pédocriminels
photo d'une enfant au regard touchant baillonnée par la main d'un homme
Jugé pour traite d’êtres humains, violences sexuelles sur des enfants, viol et lien avec la pédopornographie, un Australien a été condamné à 129 ans de prison par la justice philippine. Sa compagne a elle écopé d’une peine de 126 ans de détention.

Un Australien a été condamné à 129 ans d’emprisonnement aux Philippines dans le cadre d’une affaire de violences sexuelles sur des enfants dont la plus jeune était âgée de 18 mois, a déclaré mercredi le parquet.

« J’espère que cela envoie un message très fort à tous les agresseurs, tous les trafiquants d’êtres humains », a déclaré Merlynn Barola-Uy, procureure régionale de la ville de Cagayan de Oro.

Peter Gerard Scully purge déjà une peine de prison à vie pour viol et trafic d’êtres humains, en l’occurrence des jeunes filles.

Le tribunal de Cagayan de Oro a prononcé cette nouvelle condamnation suite à la conclusion d’une négociation de peine de M. Scully et de ses trois co-accusés. Les victimes et leurs familles ont accepté les termes de l’accord, selon une déclaration publiée sur la page Facebook du bureau régional du procureur.

« Ils veulent tous mettre un terme à cette phase sombre de leur vie et aller de l’avant », ajoute la déclaration du parquet.

Les Philippines sont devenues une plaque tournante mondiale de l’exploitation sexuelle des enfants, avertissent les experts, un phénomène renforcé par la pauvreté, la maîtrise de l’anglais et une forte utilisation d’internet dans le pays.

Scully et ses co-accusés avaient été inculpés de 60 infractions, notamment de traite d’êtres humains, de violences sexuelles sur des enfants, de viol et en lien avec la pédopornographie. La compagne de M. Scully, Lovely Margallo, a été condamnée à 126 ans de prison. Deux autres personnes ont été condamnées à des peines supérieures à neuf ans de prison.

Parmi les victimes figuraient une petite fille âgée de 18 mois et un enfant dont le corps a été retrouvé enterré sous le sol d’une maison louée par M. Scully, a déclaré Mme Barola-Uy.

« C’est une grande victoire, non seulement pour nous, représentants du ministère de la Justice, mais surtout pour les victimes survivantes », a-t-elle déclaré.

Scully avait été arrêté en 2015 à Malaybalay, une ville du Sud des Philippines, après avoir fui l’Australie en 2011 pour échapper à des accusations de fraude dans son pays d’origine. Il a ensuite créé une entreprise de pornographie en ligne, filmant des adolescentes issues de familles démunies avec qui il avait des relations sexuelles ou sur lesquelles il utilisait des objets, ont indiqué précédemment les enquêteurs. Les vidéos auraient été vendues à des clients en Allemagne, aux États-Unis et au Brésil.

Selon Mme Barola-Uy, M. Scully et sa petite amie ont infligé des « sévices extrêmes » à sept victimes.

La plupart des personnes qui paient pour visionner ce type de contenus se trouvent à l’étranger et des milliers d’enfants sont potentiellement abusés, souvent avec le consentement de leurs parents, selon les autorités.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a déclaré en 2021 que les Philippines sont l’une des principales sources dans le monde de contenus pédocriminels.

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