Périgueux | En fuite après sa condamnation pour viols, le sexologue Lionel Agullo a été arrêté en Espagne

non

Par ailleurs, les enquêteurs ont découvert des images pédopornographiques dans son ordinateur
Le sexologue Lionel Agullo
Lionel Agullo, 65 ans, un “sexologue” qui hypnotisait ses patientes pour abuser d’elles, a été arrêté le 27 juin 2023 vers Séville. Il avait été condamné en France à (seulement) 6 ans de prison pour avoir violé au moins 4 femmes lors de ses séances de thérapie et possession de pédopornographie.

Mise à jour du 18 Juillet 2023 :

Lionel Agullo se disait, entre autres, “sexologue, “coach de vie” et “écrivain” .

Il avait été condamné à 6 ans de prison en Novembre 2021 par la Cour d’Assises de la Dordogne à Périgueux pour avoir violé et agressé sexuellement au moins 4 patientes lors de ses séances de “thérapie”.

Désormais, deux choix s’offrent à Lionel Agullo. Il peut d’abord accepter le verdict des assises. Sinon, le procès est déclaré nul et non avenu en l’absence de l’accusé, et un nouveau procès en 1ère instance se tiendra.

Durant l’enquête, le mis en cause avait toujours nié, se déclarant « victime d’une machination judiciaire et d’une cabale politique ».

Cet ancien agent d’assurances, qui avait ouvert un cabinet de psychothérapie en 1995, avait été examiné par un expert psy..

Ce dernier avait mis en avant « une personnalité paranoïaque marquée par du narcissisme, un positionnement psychorigide, une tendance à la manipulation et au théâtralisme ».

Lors de ses consultations, il pratiquait la thérapie par l’hypnose et promettait à ses clientes de les libérer de leurs traumatismes et inhibitions sexuelles.

Suite à la saisie et à l’analyse de ses dispositifs électroniques, des images pédopornographiques avaient été découverts.

Il avait ouvert son cabinet de “thérapie sexuelle” en 1995.

Agullo s’était présenté aux élections législatives en 2002, 2007 et 2008 pour le parti écologiste. Il a également écrit un livre sur “le pouvoir de l’inconscient”.

En 2010, une patiente de 23 ans avait déposé une plainte pour viol. L’enquête n’avait été ouverte que quelques années plus tard.

Elle l’ avait consulté en raison de difficultés à avoir des relations sexuelles en raison d’un viol qu’elle avait subi à l’âge de 16 ans.

Il lui expliqua que la thérapie consisterait en une technique similaire à l’acupuncture, mais pratiquée avec les doigts, puis lui demanda de ne révéler à personne la nature des séances “pour éviter les malentendus”.

Elle confessa à son partenaire que son “thérapeute” avait introduit un doigt dans ses parties intimes, et porta plainte.

Les autorités françaises ont informé l’Espagne de la “personnalité persuasive” d’Agullo et de son grand pouvoir de parole, “caractéristique d’un gourou de secte”.

Une semaine après avoir reçu des informations sur le fugitif, il a été détenu sur le parking d’un supermarché de la municipalité de San Juan de Aznalfarache, vers Séville.

Dans la vidéo de l’arrestation, on voit Agullo surpris par la police alors qu’il marche avec un chariot de supermarché vers sa voiture.

Les agents lui ordonnent :

“À terre, les mains derrière le dos !”.

Il obéit et répète plusieurs fois :

“No problema [sic]”.

(vidéo de son arrestation ici)

Source 1
Source 2
Source 3 (témoignage de Katia en 2022 alors qu’Agullo était fugitif)

Mise à jour du 20 Novembre 2021 :

La cour d’assises de la Dordogne a rendu son verdict, le 10 novembre dernier, dans le cadre du procès du sexologue de Périgueux accusé de viols, qui s’était ouvert 3 jours plus tôt, rapporte France 3 Nouvelle Aquitaine.

L’homme, absent lors des 3 jours d’audience, a été condamné à 6 ans de prison « par défaut criminel ». Il a également interdiction d’exercer une profession de thérapeute et est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

« Un comportement de gourou »

Plusieurs de ses patientes qui se sont constituées parties civiles sont venues témoigner des agressions qu’elles affirment avoir subies dans le cadre des séances de thérapie, explique la chaîne d’information.

Entre mars et juillet 2007, l’une d’elles, sous hypnose, aurait subi à plusieurs reprises des viols, avant de porter plainte en 2010. D’autres ont fait part d’un état de dépendance. Selon le procureur Mehdi Zouabi, l’homme aurait eu « un comportement de gourou ».

Le praticien, âgé de 63 ans, a également été condamné pour détention d’images pédopornographiques, ces dernières ayant été retrouvées sur son ordinateur par les enquêteurs à la suite de son arrestation en février 2014, détaillent nos confrères.

Le prévenu, qui avait tenté à plusieurs reprises de se soustraire aux procédures de l’enquête, est désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt. S’il est interpellé, une audience pourrait de nouveau avoir lieu.

Article original :

Un sexologue de Périgueux est accusé d’avoir violé à plusieurs reprises une patiente entre mai et juillet 2007 durant des séances sous hypnose, rapporte France Bleu Périgord dimanche 7 novembre.

Par ailleurs, les enquêteurs ont découvert des images pédopornographiques dans son ordinateur.

Il est jugé devant les assises durant trois jours à partir de ce lundi 8 novembre.

Durant les séances, l’homme de 63 ans est suspecté d’avoir demandé à sa patiente de garder le silence sur les violences sexuelles dont elle aurait été victime.

À l’époque, la plaignante était mineure.

Elle a décidé de déposer plainte contre le thérapeute en 2010, note la radio locale.

« Une personnalité paranoïaque »

L’accusé nie les faits et soutient que la jeune fille était consentante bien qu’elle se trouvait en semi-hypnose.

Il serait « victime d’une machination judiciaire et d’une cabale politique », selon des propos rapportés par Sud Ouest.

Selon une expertise psychiatrique:

« Le mis en cause a une personnalité paranoïaque marquée par du narcissisme, un positionnement psychorigide, une tendance à la manipulation et au théâtralisme ».

Par ailleurs, une autre femme a déposé plainte contre le sexologue pour les mêmes faits présumés.

Mais cette deuxième plaignante ne s’est pas constituée partie civile, précise les médias locaux.

Une troisième patiente avait également poursuivi l’homme pour agression sexuelle mais l’affaire avait été classée sans suite en 2010, révèle Sud Ouest.

Source(s):