Fougères | Un homme condamné à deux ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur sa fille

Condamné pour avoir abusé de sa fille

Le procès s’est déroulé au tribunal de Rennes. | FRANCK DUBRAY

Alors qu’il l’élevait seul, dans une commune du pays de Fougères, un homme avait abusé sexuellement de sa fille.

Le tribunal correctionnel l’a condamné, jeudi 27 septembre, à deux ans de prison avec sursis.

« À toi de choisir : revenir à la maison ou papa en prison. »

Cette phrase, écrite par un père à sa fille qui l’accuse d’agression sexuelle, a choqué le tribunal correctionnel de Rennes. Jeudi, l’homme de 51 ans était jugé pour agression sexuelle et violence sur l’enfant. Des faits commis entre 2011 et 2014.

Placée en famille d’accueil, celle-ci s’est confiée, trois ans après les faits, sur ce qu’elle a subi entre ses 9 et 12 ans, au domicile paternel, près de Fougères.

Chantage affectif

L’homme a longtemps contesté, admettant seulement des « attouchements involontaires ». Pour étouffer cette affaire, il faisait du chantage affectif auprès de sa fille, qu’il a élevé seul après l’abandon de la mère, peu après la naissance.

Il reconnaissait cependant les violences, notamment des coups de brosse à cheveux sur son crâne. Face à l’adolescente, les yeux embués, l’homme a finalement reconnu à la barre sa responsabilité et exprimé ses regrets :

« Je voudrais vraiment pouvoir la revoir. »

« Ses déclarations ont évolué mais le prévenu essaye de minimiser »,

considère le ministère public. Il requiert trente mois de prison dont vingt mois avec sursis et mise à l’épreuve, comportant notamment l’interdiction de contact avec la victime.

« Ce dont il a besoin, c’est de continuer un suivi médical, pas d’aller en prison, le défend Me Hélène Laudic-Baron. La plus grande peine pour lui serait de le priver de sa fille. »

L’homme a finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Il est en outre inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Il pourra entrer en contact avec sa fille seulement sur autorisation du juge des enfants.

Source : ouest-france

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