Pau | Un quadragénaire condamné à 17 ans de réclusion criminelle

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“Il faut que ce procès serve au plus grand nombre”
La cour d’assises de Pau a rendu son verdict dans un dossier d’agressions sexuelles et viols sur mineurs. L’accusé, un quadragénaire pédophile, a été condamné à une peine de 17 ans de réclusion criminelle. Un soulagement pour les parties civiles.

Après quatre jours de procès à la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, le verdict a été rendu ce mercredi après-midi.

Nicolas Faget, 41 ans, a été condamné à une peine de 17 ans réclusion criminelle.

Il était jugé pour des agressions sexuelles (en récidive) et viols sur des mineurs de son entourage plus ou moins proche.

Il était aussi accusé de détention et diffusion d’images pédopornographiques, plus de 13.000 fichiers avaient été découverts lors de l’enquête.

La cour a prononcé l’obligation d’un suivi socio-judiciaire pendant 10 ans.

L’avocat général avait requis 18 ans de réclusion criminelle et 15 ans de suivi socio-judiciaire.

Le soulagement des victimes reconnues comme telles

Malgré quatre jours de procès éprouvant, les parties civiles ont le sentiment d’avoir été entendues.

Me Audrey Germain est l’avocate de deux victimes dans ce procès :

“Je suis soulagée et contente pour mes clients qu’ils soient enfin reconnus victimes parce qu’à mon sens, c’est vraiment le point de départ de la reconstruction.”

Ce procès très sensible aurait pu se tenir à huis clos, mais sa visibilité a une vertu pédagogique, comme l’a rappelé Me Emilie Toussaint, avocate de partie civile également :

“Il faut que ce procès serve au plus grand nombre. […] Une phrase qui a beaucoup marqué et qui a été reprise dans les plaidoiries et par l’avocat général : on nous a appris à nous méfier des étrangers, mais finalement on nous avait jamais appris à nous méfier de notre propre famille, de nos proches. Il faut apprendre aux enfants, la manière dont on a le droit de disposer ou pas de l’intimité.”

L’accusé accepte la peine prononcée

Ce sentiment de soulagement pour avancer est aussi partagé par le condamné, comme l’explique son avocate Me Marine Garcia :

“Il n’y aura pas d’appel. Aujourd’hui, il y a ce soulagement que les victimes puissent passer à autre chose et pour Nicolas Faget, ça va être de purger sa peine, continuer ses soins. Il y avait besoin pour lui que soit prononcée cette condamnation, de savoir où il va, le nombre d’années d’incarcération qu’il a à faire.”

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