L’homme, âgé de 55 ans, n’a pas respecté le contrôle judiciaire dont il avait pu bénéficier à l’issue de sa mise en examen signifiée début mai. L’enquête est menée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans ».
Pour mémoire, il avait été placé en garde à vue dans un contexte un peu rocambolesque.
C’est le père d’une des victimes présumées – un garçon de 4 ans -, et l’oncle de l’enfant, qui affirme avoir été également abusé dans le passé, qui avaient livré le suspect au commissariat de Pau, le 4 mai dernier. Les deux hommes avaient déposé plainte dans la foulée.
Le quinquagénaire était passé aux aveux durant sa garde à vue. Il avait finalement été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire prévoyant notamment un éloignement géographique.
Mais ce dernier n’aurait pas respecté l’une des autres obligations fixées : l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. Il aurait ainsi contacté à plusieurs reprises par téléphone un adolescent actuellement placé en foyer.
116 coups de fil passés à un mineur
Des coups de fil qui ont été découverts et qui ont conduit l’intéressé à se retrouver en détention provisoire le 14 juin dernier.
Son avocat Me Jean-Michel Escudé-Quillet a fait appel de la décision. Le débat doit avoir lieu mardi devant la chambre de l’instruction.
Ce nouvel épisode « a révolté les victimes » confie leur avocat Me Thierry Sagardoytho. « Bien qu’interdit de contacter tout mineur, il est passé outre en harcelant à 116 reprises une troisième victime manifestement vulnérable, afin de s’assurer qu’elle ne déposerait pas plainte.
Cet homme est incontrôlable. Il fait courir un risque majeur à la poursuite de l’enquête ». Me Escudé-Quillet n’a pas souhaité faire de commentaire.
Source : larepubliquedespyrenees.fr