Pau | 6 mois ferme pour une agression sexuelle sur une collégienne

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Récidiviste, il reconnait avoir des pulsions mais ne prend pas son traitement
Un jeune homme de 18 ans a été condamné par le tribunal de Pau ce lundi 21 octobre à une peine de six mois de prison ferme. Il était jugé pour avoir agressé sexuellement une adolescente de 13 ans à la médiathèque de Pau en l’embrassant de force.

Le tribunal de Pau a condamné ce lundi après-midi un jeune majeur à une peine de six mois de prison ferme et neuf mois de prison avec sursis.

Le jeudi 17 octobre, il a agressé une jeune adolescente de 13 ans à la médiathèque de Pau.

Il l’a embrassée de force, a expliqué qu’il avait des pulsions et qu’il ne prenait pas son traitement.

Le tribunal a sanctionné ce jeune homme qui a déjà eu affaire à la justice pour des faits similaires.

Malgré un refus, il l’embrasse de force

Le jeune majeur a reconnu avoir engagé la conversation avec cette adolescente qui devait travailler sur un devoir d’histoire/géographie.

Il était environ 17h quand il a caressé sa main puis a tenté un baiser, s’est approché avec sa langue mais elle l’a repoussé.

Le jeune a alors recommencé et l’a embrassée sur la bouche.

La victime était en pleurs quand elle est partie de la médiathèque de Pau.

“Je compatis bien après, c’est là que je m’en veux” a expliqué le prévenu.

“Mais vous savez qu’elle est jeune, elle est en classe de 3e, […] et vous avez déjà été condamné pour des faits similaires” a insisté le tribunal de Pau.

Une dangerosité criminologique

L’expertise psychiatrique avait d’ailleurs relevé une dangerosité criminologique suite aux condamnations pour des agressions sexuelles.

À cela s’ajoute une affaire de viol dans laquelle il est mis en examen mais qui n’a pas encore été jugée.

Qu’en est-il de son traitement et de l’obligation de soins qu’il doit suivre ?

“J’essaie de m’en sortir tout seul” a lâché le prévenu au parcours chaotique.

Il souffre d’une hydrocéphalie congénitale sans qu’il y ait une altération de son discernement.

Il a été abandonné par ses parents, élevé par sa grand-mère, il a également passé du temps en foyer.

Son avocate, Laetitia Haramboure, estime que “le problème est chimique” et qu’il “faut absolument qu’il se soigne”.

Des faits “extrêmement inquiétants” aux yeux de la procureure adjointe de la République de Pau.

Orlane Yaouanq a pointé du doigt un prévenu qui :

“N’arrive pas à se retenir, ne se fait pas violence pour se soigner mais qui exprime de la violence envers les victimes”.

Le tribunal a également prononcé l’obligation d’indemniser la victime à hauteur de 900€, ainsi qu’une obligation de soins, une obligation de travail, une interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs pendant 10 ans et une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Marion Aquilina

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