Roeulx : condamnés pour corruption de mineures et agression sexuelle sur un bébé de 2 ans

Roeulx : condamnés pour corruption de mineures et agression sexuelle sur un bébé de 2 ans

 

À Roeulx, courant de l’été 2013, deux individus corrompent une mineure de 11 ans et un bébé de 2 ans, et agressent sexuellement la plus petite. Les scènes sont filmées. Ils étaient jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Valenciennes.

Un quadragénaire et une femme d’une vingtaine d’années étaient jugés, jeudi, par le tribunal correctionnel de Valenciennes pour corruption de mineure en réunion sur une enfant de 11 ans, et un bébé de 2 ans ; et pour agression sexuelle sur la plus jeune. C’est une histoire qui laisse sans voix.

Les faits se déroulent courant de l’été 2013. Depuis son domicile de Vendhuile (Aisne), le quadragénaire prend contact par texto avec la Roeulxoise, en se faisant passer pour une jeune femme. Bernée par la fausse identité, la femme va alors se laisser prendre aux jeux de l’amitié, lui confier ses fantasmes et lui envoyer des photos de ses deux petites demi-sœurs. Le quadragénaire, dissimulé sous sa fausse identité féminine, va alors proposer à la jeune femme de rencontrer son oncle… c’est-à-dire lui-même.

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Elle filme les agressions et les diffuse

Les deux personnes se rencontrent au domicile de madame, en présence du bébé de 2 ans. S’ensuivent des attouchements en réunion sur l’enfant. La jeune femme filme les scènes, qu’elle diffuse d’ailleurs à son entourage, par MMS. En parallèle, elle envoie d’autres images mettant en scène sa demi-sœur de 11 ans de façon équivoque. C’est d’ailleurs une amie de la famille qui dénonce l’ignominie des faits aux autorités.

Mis en détention le 21 août 2013 et placés sous contrôle judiciaire depuis plus d’un an, les deux prévenus passaient à la barre ce jeudi. La femme, décrite comme « nymphomane », dit avoir subi des sévices de ce type lorsqu’elle était enfant. La substitut du procureur indique qu’elle ouvrira une enquête à ce propos. Le quadragénaire, « en manque d’affection », connaissait des problèmes conjugaux.

Deux ans ferme chacun

Si la défense affirme qu’il n’était pas au courant de la présence des enfants et assure qu’il n’est pas un « pervers sexuel », la détention d’images pédo-pornographiques sur son ordinateur n’a rien arrangé à son cas. Penaud, il explique à la barre qu’il a été pris « dans un engrenage, qu’il a essayé de refuser », ce à quoi lui répondra fermement la présidente du tribunal, Hélène Judes : « Vous n’avez pas dû refuser avec vigueur ».

Les deux partenaires ont écopé de la même peine : quatre ans de prison dont deux ans avec sursis et mise à l’épreuve. Ils ont l’interdiction de se voir et de travailler en lien avec des mineurs. Ils devront verser aux parties civiles 4 800 € chacun, en grande partie pour indemniser les préjudices psychologiques très lourds pour les deux jeunes mineures abusées…

 

Source : http://www.lavoixdunord.fr

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