Paris | Le pédocriminel aux treize victimes écope de 18 ans de prison

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Parmi les victimes, neuf sont concernés par des faits de viol ou agressions sexuelles
Un entraîneur de jeunes footballeurs condamné à 18 ans de prison pour viols et agressions sexuelles.

Un ancien entraîneur de clubs de football amateurs de la région parisienne, accusé de viols et d’agressions sexuelles commis entre 2003 et 2018 sur plusieurs mineurs, a été condamné jeudi à 18 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris.

L’homme de 49 ans sera également soumis à un suivi socio-judiciaire de cinq ans avec une obligation de soins.

Il est accusé de « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité » sur mineurs de moins de 15 ans et tentatives, « propositions sexuelles par voie électronique » et « corruption de mineurs ».

Les faits ont eu lieu entre 2003 et 2018.

L’homme faisait miroiter une carrière dans le football à ses victimes pour gagner leur confiance et celle de leurs proches avant de commettre ses actes.

Les débats se sont déroulés pendant presque deux semaines à huis clos partiel devant la Cour d’assises de Paris, à la demande des parties civiles. Au total, les victimes étaient treize jeunes, passionnés de football d’origine africaine, âgés de moins de 15 ans pour la plupart au moment des faits, et que l’accusé entraînait dans des clubs de région parisienne.

Neuf sont concernés par des faits de viol ou agressions sexuelles.

Les faits reprochés à l’entraîneur se sont déroulés dans son véhicule ou à son domicile, notamment à la faveur de déplacements pour des entraînements, des matches ou autres événements liés au football. Des échanges à caractère sexuel par messagerie avec certains jeunes avaient été retrouvés durant l’enquête.

L’expertise psychiatrique avait notamment conclu à un :

« Abus de transfert de la part d’un pédagogue sportif mêlant l’autorité, l’admiration et l’intérêt dont il fait l’objet ».

Un « abus d’autorité reconnu », selon ses avocates.

À la veille de l’ouverture du procès il y a dix jours, Me Agathe Blanc avait rappelé que ce dossier :

« Confirme que les violences sexuelles dans le sport sont une problématique d’ampleur nationale ».

Une demande d’appel peut encore être effectuée.

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