Paris | Il agressait sexuellement des petites filles et les filmait à leur insu

non

Une peine de prison ridicule pour ce pédocriminel aux multiples victimes
Un père de famille de 41 ans a été condamné mercredi soir par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt à la barre. Il a laissé derrière lui un nombre incalculable de petites victimes, dont il détournait les photos pour les déshabiller via l’IA.

Le nombre de victimes, âgées de 3 à 14 ans, que cet informaticien parfaitement inséré, père de famille, a laissées derrière lui donne le tournis.

En l’espace de six ans, il a agressé sexuellement 21 petites filles dans les transports en commun, sur un marché ou dans d’autres lieux publics.

Il s’en est pris aussi à une 22 ème  fillette, une copine de sa fille, alors âgée de 9 ans.

Elle portait un casque de réalité virtuelle, chez lui, lorsqu’il en a profité pour lui toucher les fesses, en prétextant qu’il voulait éviter qu’elle se cogne.

Alors que ses deux enfants étaient rivés sur leur console de jeux, juste à côté.

Il a photographié ou filmé à leur insu 69 autres enfants.

Des inconnues, à ce jour non identifiées, en filmant discrètement sous leurs jupes, ou en glissant discrètement son téléphone sous la paroi des cabines d’essayage ou de piscines publiques.

Il a filmé des enfants sous l’eau, à l’ Aquaboulevard, alors que ses propres enfants étaient un peu à l’écart.

Une petite-cousine éloignée, aussi, en cachant une caméra dans la chambre où elle se déshabillait.

Et d’autres membres de son entourage, filmés à des mariages, en train de jouer dans le jardin ou dans la piscine familiale.

Les fillettes étaient ensuite dénudées par intelligence artificielle, et placées dans des positions lascives, voire pornographiques.

Il a fait subir le même sort à 275 fillettes non identifiées.

Un casque de réalité virtuelle pour modéliser les enfants

Autant de passages à l’acte « organisés », qui dénotent un « comportement de prédateur », a dénoncé la procureure, qui a requis cinq ans ferme.

À la barre, Jean n’a pas nié les faits.

Son moteur, le « plaisir de l’interdit », des « trucs cachés ».

« J’avais conscience que j’étais malade. Mais je pensais pouvoir nourrir mon fantasme pédopornographique sans faire de mal », a-t-il répété la voix tremblotante, rattrapé par son bégaiement.

La présidente lui rappelle que 712 clichés insoutenables glanés sur le darkweb ont été retrouvés dans son ordinateur.

« Une petite fille de cinq ans qui se fait violer, ce n’est pas faire du mal ? », bondit la magistrate.

« J’ai conscience qu’elles ont pu être séquestrées, prostituées », déglutit le prévenu.

C’est par un flagrant délit que l’affaire avait été lancée.

Le 13 novembre 2024, dans une rame du métro, un père avait surpris Jean en train de toucher les fesses de sa fille, âgée de 10 ans.

Pour ces faits qu’il ne nie plus aujourd’hui, il ira purger quatre mois à Fleury-Mérogis.

Mais en exploitant son téléphone, les policiers de la Sûreté régionale des Transports (SRT) tombent sur du contenu pédopornographique.

Une enquête incidente est ouverte.

Le groupe Internet de la Brigade de protection des mineurs exhumera tout le reste, et parviendra à identifier les fillettes agressées dans son entourage.

Car Jean est un collectionneur.

Il a gardé chacun de ses films, classés par âge, lieux et autres détails.

Chez lui, un casque de réalité virtuel sera saisi, avec un programme permettant de générer des modèles d’enfants en 3D.

À qui l’on peut faire subir les sévices que l’on souhaite.

« La prise en charge sera lourde »

Jean dit avoir plongé à cause d’un homme qui l’aurait initié à la pédopornographie.

« Il disait qu’on ne faisait pas de mal. Je l’ai suivi parce qu’il était comme un père de substitution. Ma mère m’a abandonnée quand j’avais cinq ans. Mon père et ma grand-mère m’ont rejeté », se justifie le prévenu, en chemise blanche, jean et baskets marine.

Le psychiatre qui l’a expertisé a noté une « position largement victimaire » et « très rationalisée » dans le récit de Jean.

De quoi « émettre une réserve diagnostique », soit des risques de réitérations.

« J’ai entamé un travail psychologique. J’ai pris conscience des dégâts provoqués. Quand je vois de telles images, aujourd’hui, ça me dégoûte », jure le prévenu.

« L’expert dit que c’est plus compliqué que cela. La prise en charge sera lourde », le reprend la présidente.

L’avocate de la défense, Me Louise Kontogiannis, souligne que l’expert n’a relevé aucune dangerosité psychiatrique.

Et que son client a beaucoup progressé depuis son incarcération, malgré ses difficultés à avoir accès à un suivi psychologique adapté en détention.

Source(s):