Pamiers | Un homme condamné à 4 ans de prison pour agressions sexuelles et pédoporno

non

« Ce sont des images qui provoquent la nausée, avec notamment des clichés de bébés »
Un homme, 60 ans, demeurant à Pamiers, “condamné” à 4 ans de prison ce mardi 21 par le tribunal correctionnel de Foix.

Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur la petite-fille de sa compagne entre ses 7 et 10 ans, mais aussi d’avoir pris secrètement en photo sa voisine de 14 ans en maillot de bain et de détenir plus de 8 000 images pédopornographiques dont des images de bébés victimisés.

« Je suis un peu décontenancé par ce dossier. Il présente le même profil que certaines personnes que l’on retrouve devant la cour d’assises », lance Me Delrieu, avocate d’une des parties civiles de ce procès.

En octobre 2020, une perquisition est effectuée à son domicile.

Sur plusieurs ordinateurs, des clés USB ou encore des disques durs externes, de nombreuses photos et vidéos sont retrouvés.

Toutes sont à caractères pédopornographiques, avec notamment des clichés de bébés.

« Ce sont des images qui provoquent la nausée », évoque le procureur de la République, Olivier Mouysset.

Aussi, un dossier « voisine » est trouvé.

À l’intérieur, plusieurs clichés de la jeune voisine de 14 ans en maillot de bain.

Des photos prises « lors de l’été 2020 », indique à la barre le prévenu.

Un grand nombre de photographies que Roger explique :

« En 2015, je change de travail et j’ai perdu des responsabilités. Le soir pour me détendre, j’aillais sur des sites pédopornographiques et j’étais sur un chat porno. Petit à petit, je me suis laissé glisser et j’ai commencé à échanger des photos. »

Concernant les clichés de sa voisine, il raconte :

« C’est un autre homme qui m’a demandé si j’avais des photos d’adolescentes. Alors j’ai pris des photos de ma voisine, mais je ne les ai pas envoyées. »

Dans la salle d’audience, le père de la jeune victime écoute calmement.

À la barre, il livre son inquiétude :

« Ma fille a été traumatisée d’apprendre qu’elle avait été prise en photo à son insu. Ça a changé sa vision des hommes. »

En sus des clichés volés ou des photos pédopornographiques stockées dans son ordinateur, l’homme de 60 ans est passé du virtuel au réel.

Pourtant lors de la perquisition, rien ne le laissait supposer.

(Ndlr: A part 8000 images pédopornographiques, voici un journaliste qui croit encore que peu d’amateurs de pédopornographie passent à l’acte, pathétique)

C’est quelques mois plus tard que la petite-fille de sa compagne, âgée de 10 ans, en regardant un documentaire sur l’inceste, raconte à sa mère avoir subi une agression sexuelle de celui qu’elle appelle affectueusement à l’époque «papi».

Durant trois ans, de 2017 à 2020, entre les 7 et 10 ans de la jeune fille, Roger profite de l’innocence de sa belle-petite-fille pour lui montrer des photos puis des vidéos.

« Ça m’excitait mais je ne pensais pas aller plus loin », dit le natif de Pamiers.

De fil en aiguille, l’homme dérape et va de plus en plus loin, au point de passer sa main sous la culotte de la fille et de caresser son corps.

« J’étais vraiment sur une autre planète. Même la perquisition ne m’a pas permis d’avoir conscience de ces faits », se défend le prévenu.

Dès son arrestation, l’Appaméen reconnaît les faits.

S’il s’excuse à la barre, les actes qui lui sont reprochés ne passent pas du côté des parties civiles.

« À 7 ans, c’est une petite fille qui est au CP. À cet âge-là, elle ne va pas prendre la main de son « papi » pour la mettre dans sa culotte.

Ici on a une petite fille qui a des images horribles dans sa tête », raconte, le ton révolté, Me Trespeuch.

Après délibération, le tribunal a condamné l’homme de 60 ans à 4 ans de prison, avec mandat de dépôt.

De ce fait, après un ultime bisou à sa compagne, qui est resté avec lui malgré les faits sur sa petite-fille, Roger est sortie accompagné de trois policiers pour prendre la direction du centre pénitentiaire de Foix.

Source(s):