Ormes | Des jeunes et 2 quadragénaires impliqués dans la prostitution d’une mineure

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Prostitution d’une mineure : à 15 ans, elle recevait quinze clients par jour
2 hommes d’une quarantaine d’années ont été jugés en comparution immédiate ce vendredi 29 octobre, au tribunal correctionnel d’Orléans, dans une affaire de proxénétisme aggravé.

Du 13 au 15 septembre, dans un appartement à Ormes, une jeune fille âgée de 15 ans au moment des faits, a été prostituée, recevant quinze clients quotidiennement. Une activité générant entre 400 et 500 euros par jour.

Dans cette affaire de proxénétisme aggravé jugée ce vendredi 29 octobre, en comparution immédiate, par le tribunal d’Orléans, il y a 5 protagonistes au total.

Jonathan, petit ami de la jeune prostituée. Ils sont tous les 2 placés à la Maison de l’enfance, à Montargis, d’où ils ont fugué.

L’adolescent de 16 ans (déféré devant le juge des enfants de Montargis ce vendredi) joue le rôle de “loverboy”, comme le qualifiera la procureure, c’est-à-dire qu’il “organise le proxénétisme de sa copine”.

Côté “mineurs”, il y a aussi Sébastien qui, visiblement, parce qu’il a une dette de stupéfiants, se voit “conseillé” d’appeler Jonathan et se retrouve impliqué dans ce trio. C’est lui qui, finalement, dénoncera les faits.

Il prête son F2 contre de l’argent

Voici pour les mineurs. Mais il y a aussi 2 quadragénaires dans l’histoire : Albrice et Didier. Le premier est celui chez qui se déroulent les faits ; il prête son F2 contre de l’argent. Le second est hébergé par le premier, depuis septembre. Le premier a un casier vierge. Le second a déjà été condamné à 16 reprises, pour des délits variés.

Au troisième jour des faits, la jeune fille, “au parcours familial très compliqué”, se dit “menacée de viol” par Didier, sous l’emprise de drogue. Elle s’enfuit avec Jonathan.

Reste Sébastien, qui se voit menacé avec un couteau, toujours par Didier, qui craint de ne pas toucher l’argent escompté. Le jeune homme, “forcé” d’assister ce trio, “menacé au couteau”, a le statut de victime.

“Je regrette d’avoir accepté ça”

“J’étais dans le salon, je n’ai pas vu les allées et venues”,

assure Albrice.

“J’ai touché moins de 100 euros. Je ne savais pas qu’ils étaient mineurs”,

se défend-il.

“Je regrette d’avoir accepté ça.”

Quant à Didier, il nie tout.

“Les deux adultes auraient dû protéger les mineurs. Peu importe que la jeune fille soit consentante ou pas, ça n’entre pas en cause dans le proxénétisme”,

souligne la procureure.

Bracelet électronique pour l’un, prison pour l’autre

“Vous décrivez des adultes qui auraient exploité des mineurs. Mais pas du tout ! Les adultes n’ont pas pris l’initiative. Ce sont bien les jeunes qui géraient. Avant, ils allaient à l’hôtel, puis ils ont cherché un moyen moins cher”,

plaide une des avocates de la défense.

Albrice est condamné à une peine d’1 an qu’il réalisera sous bracelet électronique. Didier Mauzoko écope de 2 ans de prison, avec mandat de dépôt.

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