Orléans | Seulement 4 mois ferme pour avoir agressé une jeune pendant qu’elle dormait
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 06/02/2022
- 18:10
La jeune fille de 17 ans dormait paisiblement, dans le train-couchette entre Cerbère (Midi-Pyrénées) et Orléans, le 21 décembre, lorsqu’elle a été réveillée par un homme lui caressant les seins et le sexe par-dessus les vêtements.
Le temps qu’elle prenne conscience de ce qui se passait et réagisse, il lui plaquait la main sur la bouche :
“Ferme ta gueule, sale pute?!”
Fort heureusement, l’agresseur l’a lâchée quand elle a crié et s’est débattue, se rallongeant sur sa propre couchette tandis que l’adolescente trouvait refuge dans le couloir. C’est là que les contrôleurs l’ont trouvée, dans un état de stress aigu qui lui a valu une journée d’ITT.
“C’était le bon moment pour le tenter”
C’est avec légèreté et un rire bête qu’Ugo, SDF de 34 ans, évoque les faits devant le tribunal correctionnel d’Orléans, ce mercredi 2 février :
“J’avais vu un film avec une femme qui se faisait pécho dans un wagon-lit. Je me suis dit que c’était le bon moment pour le tenter.”
UGO (Prévenu)
“J’ai voulu tirer un coup, j’ai fait un geste vers elle, elle s’est réveillée et elle n’a pas voulu. Elle a bien vu que ce n’était pas méchant”,
assure-t-il aux juges dubitatifs.
“N’importe quel homme aurait fait pareil”
“J’ai juste voulu l’embrasser, je l’ai un peu palpé”,
minimise-t-il, comme il l’avait déclaré en garde à vue. Assurant alors avoir “flirté” avec la jeune fille endormie.
“J’ai eu une pulsion, il y avait une superbe poupée et je n’ai pas réussi à me retenir, n’importe quel homme aurait fait pareil. Elle a exagéré, c’est ce que font toutes les femmes.”
UGO (Durant la garde à vue)
“Est-ce que vous vous rendez compte de la gravité des faits?? Elle dormait, elle ne pouvait pas donner son consentement, c’est une agression sexuelle”,
demande la présidente.
“Ouais, ouais, et je suis désolé. Mais quand on est un mec, on ne peut pas toujours s’empêcher…”
“Réalisez-vous la peur infligée à cette jeune fille??”
interroge le procureur Cédric Vincent.
“Elle a eu un petit choc, elle ne s’est pas non plus débattue en pleurs. Elle s’est un peu laissée faire pendant dix secondes, mais quand elle n’a pas voulu, je l’ai lâchée”,
répond Ugo.
“Désinvolture préoccupante”
Une “désinvolture préoccupante” pour le procureur, malgré l’absence de précédent et le fait que le prévenu ait relâché la jeune fille dès qu’elle s’est débattue.
Le tribunal condamne Ugo à 8 mois de prison, dont 4 ferme, avec obligation de travail et de soins, et interdiction de travailler avec des mineurs durant 5 ans.
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