Orléans | Seulement 4 ans de prison ferme pour le viol d’une mineur !

Arsène avait 25 ans en juillet 2012. Les faits d’agression sexuelle sur une adolescente de 14 ans qui lui sont reprochés s’étalent jusqu’au 2 septembre 2013. La mère de la jeune fille ne porte plainte que le 16 mars 2016, suite à une alerte d’un centre pour adolescents, que la victime fréquentait depuis le divorce de ses parents.

Arsène était le meilleur ami du frère de celle-ci. Parfois, elle se confiait à lui. La jeune victime, ayant effectué plusieurs tentatives de suicide en 2015, rapporte trois épisodes de pénétration dans un garage, plusieurs fois chez sa mère et au domicile des parents d’Arsène.

Ce, alors qu’elle n’était pas consentante et qu’elle avait un petit ami à ce moment-là. Ils dormaient ensemble et elle n’osait pas crier, car

« elle avait peur de la mère d’Arsène ».

Le prévenu fait appel, car le sursis d’un an avec mise à l’épreuve sur les cinq ans prononcés en première instance, lui paraît trop faible au vu de sa personnalité, qu’il juge aujourd’hui mature, et de l’attente de ses deux enfants, privés de leur père depuis quatre ans.

L’avocate générale, Dorothée Mercier, intervient d’abord sur la minimisation des déclarations de l’appelant en garde à vue, même s’il n’a jamais été condamné.

Me Rasmia Harouna, pour les parties civiles, parle « d’épreuve » pour la victime et ses parents, présents à l’audience. Elle demande de confirmer le jugement, tout comme le ministère public qui, dans ses réquisitions, évoque

« des faits de viols reconnus au début, puis sujet à des délitements de mémoire ».

Me Alain Debenest, pour Arsène, sollicite l’indulgence de la cour. Il décrit son client comme « un post-adolescent, un gamin ». « Je regrette ma bêtise, je me trouve lâche », avoue

Arsène, qui ajoute en dernier :

« Je ne suis ni un pervers ni un pédophile. »

La cour confirme la peine de cinq ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve, ainsi que les dispositions civiles du jugement.

Source : lanouvellerepublique.fr