Arras | Attiré par les jeunes filles, « On peut pas empêcher un quien de regarder une andouille »

Le 26 juillet 2016, une adolescente de 13 ans se rend chez ses grands-parents pour remettre un chaton à sa grand-mère, qui possède plusieurs félins, ainsi que des lapins. La jeune fille passe un moment avec ses grands-parents. Ils cuisinent ensemble, avant que la grand-mère ne parte, comme tous les mardis, à Bapaume pour un suivi médical.

Le prévenu a été condamné à un an de prison avec sursis.

Le grand-père, qui habituellement s’absente pendant cette période, se retrouve seul avec l’adolescente, occupée auprès des animaux. Il lui bloque les mains dans le dos, lui fait pivoter le buste et avec l’autre main, lui caresse les seins. La jeune fille se débat et s’enfuit. En pleurs, elle se réfugie chez un oncle, à qui elle raconte la scène, et lui demande de la reconduire chez elle.

« Dans la famille, on ne laisse jamais les petites filles seules avec le papy, parce qu’il aime les petites filles bien faites. »

Le prévenu a d’abord reconnu les faits avant de les contester. Devant le tribunal correctionnel d’Arras, il explique que son geste «  n’était pas prémédité, pas volontaire  ». «  Comment votre main arrive-t-elle sur le sein ?  » «  Je me le demande encore  », répond-il à la présidente Hibon. L’alcool ? L’homme avait, ce jour-là, bu une bière.

La présidente poursuit par la lecture de témoignages, notamment de la part de l’oncle qui a recueilli la victime : «  Dans la famille, on ne laisse jamais les petites filles seules avec le papy, parce qu’il aime les petites filles bien faites.  » C’est explicite.

Un an de prison avec sursis

Le prévenu, interrogé sur le fondement des propos de l’oncle, finit par se livrer : «  J’ai peur. Il y a des moments où j’arrive pas à me contrôler.  » Condamné en 2002 pour agression sexuelle sur une nièce de 9 ans, il a également à son casier judiciaire des violences, commises en 2007 envers son épouse.

Le grand-père, qui exprimait sa peur d’être incarcéré a fini par reconnaître : «  J’ai fauté, je regrette sincèrement.  » La procureure a souligné le caractère dangereux de l’homme, et son rapport à la chair, plus particulièrement aux jeunes filles. «  On peut pas empêcher un quien de regarder une andouille  », a-t-il déclaré aux gendarmes lors de son audition.

Décrit comme «  dangereux  » par l’expert psychiatre qui l’a examiné, il a été condamné à une peine d’un an avec sursis et mise à l’épreuve, obligation de soins en lien avec l’alcool et soins psychologiques. Il lui est interdit d’entrer en contact avec tout mineur. Il sera inscrit au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles). Il devra verser 800 € à sa petite-fille pour le préjudice subi.

Source : lavoixdunord.fr

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