Orléans | Accusé d’avoir abusé de sa fille de 14 ans

Un homme de 38 ans, accusé d’agression sexuelle et de tentative de viol sur sa fille mineure, a demandé en vain sa remise en liberté.

Placé en détention provisoire depuis treize mois, un homme suspecté d’avoir tenté de violer sa fille mineure et de lui avoir fait subir des agressions sexuelles, a réclamé à nouveau, en appel, sa libération sous contrôle judiciaire.

L’affaire débute le 6 septembre 2017 lorsque la fille du suspect, dépose plainte en compagnie de sa mère dans une brigade de gendarmerie du Vendômois.

L’adolescente, âgée alors de 14 ans, dénonce des faits qui s’étalent de septembre 2016 jusqu’en juillet 2017. Elle complète sa déposition avec deux examens psychologique et gynécologique et un certificat médical lui prescrivant huit jours d’incapacité totale de travail (ITT).

A l’issue de sa garde à vue, le père, un artisan de 38 ans, est mis en examen et incarcéré pour tentative de viol incestueux, agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans. Depuis sa dernière demande de mise en liberté le 14 avril dernier, le suspect a été auditionné le 4 juillet.

Il a tenu devant le juge d’instruction les mêmes propos que lors de son précédent interrogatoire, à savoir que sa fille était consentante dans la mesure où elle ne lui demandait pas d’arrêter.

Une confrontation entre le père et la fille s’est déroulée le 12 septembre dernier au cours de laquelle il a nié avoir commis une tentative de viol qui se serait déroulée en juillet 2017. L’homme, qui n’a pas d’antécédent judiciaire, jouit de toutes ses facultés. Le psychologue qui s’est entretenu avec lui a cependant relevé une certaine « immaturité psycho-affective. »

L’avocat du mis en cause, Me Damien Vinet a écarté le risque de pression sur d’éventuels témoins et sur la victime, pointé dans l’ordonnance de refus de mise en liberté. Son client a reconnu les agressions sexuelles, mais conteste la tentative de viol.

« Il n’a pas varié depuis la dernière confrontation. » Il a par ailleurs été reproché au père suspecté d’inceste d’avoir écrit une lettre à sa fille alors qu’il lui est interdit d’entrer en contact avec elle.

L’avocat de la défense a jugé ce reproche déloyal, précisant que ce courrier n’avait pas été adressé directement à l’adolescente, mais à son entourage et qu’il était du ressort du magistrat instructeur d’autoriser ou non sa transmission à la jeune fille.

Le projet de sortie du mis en cause se base sur un hébergement dans la Sarthe et dans la recherche d’un travail.

Alexandra Pethieu, l’avocat général, s’oppose à la libération de l’artisan afin d’éviter le renouvellement des faits et protéger la victime de pressions.

Elle indique que la sœur de la plaignante a, elle aussi, évoqué des faits d’agression sexuelle. Le ministère public estime que le père minimise les accusations portées contre lui, voire il les banalise.

La cour a décidé de maintenir le trentenaire en prison.

Source : lanouvellerepublique.fr

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